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Scrapbooking (ALBUM)

by Le Zig Zélé

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1.
Noname 02:50
faut qu'ça groove sec avant qu'on mouille le teesh avant qu'j'me voie presque tout en bas d'l'affiche show me respect before I smack your cheeks do a sound check before you call me freak j'ai pas l'attirail d'un mec qui vend masse de disques appelle-moi Pierre je suis de taille à cisailler snares et kicks appelle-moi père (call me daddy) je vois double (reine et roi) mon mini fana-club est extatique j'ai l'succès succinct, tout l'contraire d'Illmatic sans excès, le zèle en ligne de bonne conduite mais j'tourne en rond en brassant d'l'air appelle-moi cyclonique la police du game n'attend pas qu'le Zig dicte la zik en freestyle j'suis aussi chaud qu'un Magnum Classic (pas comme Harry Mack) niveau changement d'flow j'essaie quelques trucs nouveaux parfois, mais j'suis pas Hippo j'me noie si c'est trop aquatique j'ai l'air d'un gel générique en vrai je suis doux pour ta peau (Sanex) hypoallergénique j'ai tellement d'faux tubes appelle-moi ironique j'suis tellement indé appelle-moi symbolique j'suis tellement pas cher appelle-moi sympathique j'suis tellement vert (dégoûté) tu peux m'appeler Saint-Patrick. mon nom est personne (nobody) c'est pas facile et c'est pas rien face à l'espèce de Terence Hill moi j'suis qu'un vieux terrien territorial comme un terrier qu'aurait d'jà croqué tous les rats de ton quartier résidentiel mais qu'tu remercies ap et qu'tu calcules que quand ça jappe touche pas à mes crocs gadjo dilo, appelle-moi Romain mais touche pas au micro trois jours que j'ai pas mis les mains sous l'pousse mousse de solution hydro du coup m'appelle pas Ponce Pilate et me serre même pas les pattes bas les masques la perfidie ambiante fait pâlir ma banalité m'appelle pas Elon Musk j'ai pas d'cargo Dragon en guise de cabane habitée pardon, pourtant j'me dis que... j'suis tellement spatial appelle-moi double stéréophonie j'suis tellement spécial que j'suis même pas dans l'game appelle-moi nobody ou au mieux m'appelle pas… noname.
2.
voilà le tracteur de l'amour qui nourrit la terre d'ailleurs qui laboure ? et puis qui la perd ? les remords qui les enterre ? au fond des mers, au secours ! qui sonne le klaxon qui rend sourd ? Watson, élémentaire Mère Nature et nous sommes des amants qui s'aimèrent des aimants qui s'aimantèrent à présent faisant l'contraire alors on fouille au détecteur les sens, de façon systématique on creuse à la cuillère dans les champs sémantiques et dans les mines pour nos Bic à base d'alumine si tu creuses trop t'hallucines partout tu vois des signes la moindre piste tu la saignes passant de la mine à l'usine de l'abattoir au magazine Papy Brossard, à l'ancienne monte un empire dans la savane déflore la faune et déracine puis à la barre à mine défais l'enseigne tel une vague qui déferle pensant effacer la scène j'suis Davodeau en sac à dos marcheur solitaire et piqûres (Épicure) de rappel sous la peau où met-on les déchets nucléaires ? admettons qu'il est trop tard pour le retour en arrière gardons les bougies au placard ou au simple rôle d'anniversaire et préservons le beau et l'amour qui nourrit la terre le feu, l'air et l'eau Watson, élémentaire Terre Mère, notre simple élément elle nous donne d'elle-même gentiment où sont passés les cœurs et les âmes ? au diable iront les prêcheurs infâmes ! pendant qu'les fleuves affamés s'enflamment quand on m’dit ''Calme-toi !'' j'ai l'impression qu'on m'demande de plus être moi-même incontrôlable est la vibe quand je suis en action inconcevable est l'idée de vivre sous pression tu peux faire le tour du globe en écoutant la même chanson c'est un peu ce qui s'passe quand tu zappes les chaînes de télévision c'est plus facile quand la télé commande pour toi alors attends, cut pas la prod' même si je répète ce que tu sais déjà balance tes idées noires focus sur c’que tu peux donner de toi élémentaire savoir vivre, savoir faire on veut du riddim (oui) du boom boom faya du riff afro, du pili pili d'la piña colada pas d'affreux rififi on veut du métissé (oui) poésie Taubira et abracadabra raccourcis sur les méchants antis les violences, les polémiques et Mickey sur les rats vas-y file ton empathie que j'la tisse et (oui) que j'la porte comme une aura autour de ma nuque vas-y viens on s'applique pour en faire une commune à tous au pire ça finira en partouse ou en utopie vas-y viens on sourit pour la photo d'classe et si tu tousses, promis j'te mettrai rien sous la peau et j'te f'rai pas porter l'masque ni l'chapeau mon cher élémentaire.
3.
jeune gentilhomme joue pas les bourgeois d’garçonnière quand t'es qu'un cavalier désarçonné petit homme en cavale dans un pyjama rayé ma paix naît quand ta guerre se meurt Joe Dalton revêche ta moustache sur ton sourire délétère valent peu face à l'ombre et la mèche d'un cowboy solitaire ou face à la paresse, ouaich d'un Rantanplan du-per j'm'applique à sourire au micro car ça s'entend le juge ne jure que par l'égo aplati à parts égales gare à sa sentence irrévocable El Señor Zigo on en parlera encore pas dans cent ans autant d'temps pour si peu d'pitance jamais dans la tendance zéro stupeur et zéro tremblement comme à l'opposé d'un épicentre et pis fais voir mon verre de génépi cul sec derrière mes 28 dents mâchant mon épi j'rejoins mon canasson joli (Jolly) et cherchant l'horizon par dépit j'repars en chantant. caballero, caballero, caballero, caballero hanté par la terre entière entre gentilhomme et antihéros pacifiste dans une poudrière remballe ton pétard et tes trompettes de la mort j'hallucine ! y a pas d'fumée sans feu mais pas d'feu sans Prométhée pas d'vérité sans mytho j'étais sage avant d'être fou méfie-toi de l'eau qui dort pas d'caballero sans dama pas d'Don Quijote sans Alonso et Sancho Panza pas d'sang et pas d'corde pas d'western sans Morricone pas d'vin sans tanin pas d'guitare Santana pas d'art sans talent mais pas d'talent sans taf pas d'Azel sans Raph pas d'éperon santiag et sans talon pas d'Achille sans Thétis pas d'imbrication Tetris sans l'Minotaure et Dédale tu sais qu'ça va mal quand même nos torts abdiquent quand pour la foule la révolution sans télé c'est une supplique pour aller s'enterrer j'le dis encore une fois pas d'homme sans dame et pas d'âme (padam, padam) j'rejoins mon canasson moins beau qu'auparavant et cherchant l'horizon par défaut j'repars en chuchotant.
4.
t'as pas envie d'm'écouter rapper dans un bar minable t'as pas envie d'lâcher 25eu pour une place debout t'as pas envie d'garder ce p'tit goût d'sel en sortant d'table t'as pas envie d'te taper la queue pour une glace deux boules t'as pas envie d'attendre le car en plein air sous l'cagnard t'as pas envie qu'ta go mette la clim à fond dans la gova t'as pas envie d'faire le crevard mais quand même t'as pas envie, juste pour l'égo là t'as pas envie d'attendre l'été pour poser tes tomates à côté d'la raclette en fait... t'as pas envie d'te servir de ta tête mais tu veux quoi quoi quoi ? tu veux quoi quoi quoi ? dis, tu veux quoi ?! t'as pas envie d'être averti d'la sortie du prochain Mimie Mathy t'as pas envie d'couper les bruits zarbis de ton phone azerty t'as pas envie d'avoir le haut et l'bas mal assortis quand tu sors chez Leclerc pas envie d'faire cher-mar la mode, selon toi tout est chinois t'as pas envie d'laver tes mains après l'pipi, c'est contraignant, c'est clair t'as pas envie d'reporter l'masque, t'façon tout ça c'est les chinois t'as pas envie d'reproduire les schémas, y a déjà trop d'bouches à nourrir de toute façon t'as pas envie de n'pas donner quand même des p'tits conseils d'éducation t'as pas envie d'écouter l'couplet jusqu'à la fin t'as pas envie d'entendre 3 minutes de refrain alors mais tu veux quoi quoi quoi ? tu veux quoi quoi quoi ? dis, tu veux quoi ?! tu veux des r'frains sans queue ni tête ? bouge pas, j'te sers en v'là un hors compét' tu veux des r'frains sans queue ni tête ? paroles en l'air trompette t'as pas envie d'laisser tes gosses crever la dalle à 16 ans d'âge t'as pas envie d'consommer autre chose que des emballages d'emballages d'emballages… t'as pas envie d'marcher 10 mètres de plus pour ton cône deux parfums t'as pas envie d'payer la prune qui passerait mal avec ta rhum-raisin t'as pas envie d'te sentir plus pauvre que les indigents t'as pas envie d'bosser parce que t'façon l'système est pourri par l'argent t'as pas envie qu'ton monde s'écroule, hein t'as pas envie d'préserver celui d'ton voisin (Inception) t'as pas envie d'voir DiCaprio mal doublé t'as pas envie d'lire les sous-titres ni d'apprendre l'anglais (déception) mais tu veux quoi quoi quoi ? tu veux quoi quoi quoi ? dis, tu veux quoi ?! t'as pas envie d'm'écouter kicker sur des mauvaises prods t'as pas envie d'attendre une année pour qu'mon flot t'irrigue tu veux connaître le monde sans errer entre antipodes tu veux pas d'postillons mais pas d'filtre anti-pop t'as pas envie d'avoir envie et ça m'fatigue moi quand la fatigue m'assaille j'ai envie de hip-hop jamais passé sous silence, jamais saoulé, jamais sous scellé j'suis un vrai guerrier Maasaï, j'ai envie sans arrêt jamais passé sous silence, jamais saoulé, jamais sous scellé j'ai envie sans arrêt, j'ai pas fini d'zéler.
5.
elle pige que dalle, Suzanne elle bitte pas bien qu'ça manque de verres et pis que l'manque ça monte au crâne que le temps passe, que les fleurs fanent elle cale sévère pendant qu'son Albert cane elle saisit pas qu'dehors c'est lui l'singe en hiver que l'reste des gens s'agite et qu'ça joue à la guerre pour trois quatre jerricanes elle ne comprend pas qu'c'est la fuite et donc que ça boit vite, que ça jacasse, que ça ricane dans tous les sens pendant qu'elle pense pas réellement pouvoir changer la donne pendant qu'elle danse et tourne autour du pot sans qu'ça l'étonne Suzanne est insouciante et voit pas bien l'problème elle soupçonne pas qu'ses rêves sont pas les mêmes elle est pas conne, juste simple d'esprit et à l'automne quand sous ses fenêtres faneront les chrysanthèmes elle saura pas qu'c'est l'ouistiti qui a pissé dans les pots, cramé les photos lui qui a jamais dit "je t'aime" Suzanne elle est bien bonne elle est aimable et bonne Samaritaine quelque part, tout ça, elle l'a pas mérité car ne rêve que d'un destin doux et nourrissant comme du beurre de karité et elle s'ra jamais capable de s'arrêter entraînée dans l'sens du courant submergée par les flots de la réalité écrasée par le poids d'la tenue d'figurant défiguré, avant qu'elle se voie dans l'miroir son portrait s'ra déjà ridé mais faut croire qu'elle s'en contentera jusqu'au tomber d'rideau Suzanne est résignée aussi naïve qu'Albert mais jamais soûle vieux loup d'mer sans boussole mais ça n'arrive jamais qu'son navire coule à cause d'une cale pleine de picole elle ignore l'ivresse que la boisson entraîne et sans cesse vit dans l'insipidité sauf quand elle est chantée par Leonard Cohen en fait, Suzanne se laisse porter se laisse vivre au rythme des parfums et des relents familiers c'est Bill Murray dans "Un jour sans fin" une larve coincée dans la fourmilière la pauv' Suzanne, hein l'a jamais marché hors des clous l'a toujours bu que d'la tisane, hein et côtoyé des hommes soûls Suzanne veut du rangé, des lois des normes et du normal et une couette en plumes d'oies pour pas qu'elle dorme mal jamais impliquée, par pudeur ou paresse elle est planquée, perdue sous l'mascara témoin perclus d'cette mascarade elle prie Jésus pendant la messe puis s'en va faire ses courses depuis 30 ans, dans la même épicerie d'en face veut manger bio, sans trop savoir pourquoi ni d'où ça vient ne boit que d'l'eau pour compenser c'qu'Albert s'envoie même si c'est dégueulasse elle pige que dalle, la bougresse ou si, peut-être juste un détail que l'on soit sobre ou en quête d'ivresse on n's'échappera pas du bétail.
6.
Captain 03:01
on fait partie des modes sombres et tristes comme le Mordor désolés du nord au sud marqués comme une morsure on fait partie du moule à force de sonder "la famille en or" on oublie sa pâture comme un troupeau qui meugle en un seul corps bientôt on fera partie des meubles de résolutions en petits efforts pour la révolution faudra tiser fort il faudra bientôt douze typhons sur un seul corps avant d'sentir un doux zéphyr têtus et fiers pieds devant, idées en l'air et parlant verlan on creuse en visant l'fond jusqu'au prochain us-vir tu kiffes pas la mélancolie ni les mélanges de couleurs cette harpe et sa lente mélodie fallait promener tes phalanges ailleurs et ton avis s'ra facultatif et l'opinion publique secondaire navigue à vue à t'en tirer les tifs quoi ? t'as pas vu la dernière ? autant d'bouses déposées sous couvert de l'art ah bah c'est clair ça rend admiratif ! clic clic, 4 secondes plus tard : pouce en l'air et annulaire dans l'pif. catch a train before it goes up in flames before you gotta try again you say "captain, hi! what's up with the crooked frames?" "don't worry friend I bet we'll know before we die" you say captain I say what you say captain I say whatchu want you say captain again I say call me by my name and then what? quand on sourit c'est l'âme qui parle peace, love et rire en barres j'aimerais vous dire tout ça mais on veut nous faire croire que tout est grave, opaque, épiscopal et puisqu'au bar on n'y boit plus et qu'Escobar a fait des p'tits c'est coups bas entre visages pâles du coup les rires se barrent les âmes se plient les escrocs s'allient et on devine sous les mâchoires les crocs salis on n'est pas si maigres et malgré ça on court après l'gras de mascarades en simagrées comme dix ogres s'arracheraient six magrets et dis-moi si t'es si malin pourquoi des pseudo Messies ne cessent de s'immoler ? pourquoi Neymar et ses copains confondant talent et mollet crucifient la vision du récit bien rasés ou bien brossés cramponnés au "réussi" et palpant même assis, sur un banc ? pourquoi ceux-ci jouent les menacés pour les joues émaciées de gosses en mal de rêvasserie ? ainsi soit cette logique ah si c'était comme ci... ah si j'vivais en autarcie... mais c'est pas du néma-ci Captain Fantastic.
7.
Yl et El 05:30
levé aux aurores boréales, votre milonga la voilà en espérant que vous verrez la terre comme je la vois là que vous toucherez l'écorce qui craque que vous goûterez le miel de l'abeille qui danse que vous écouterez la pie qui chante que vous pourrez respirer le silence à pleins poumons, sans les masques vers l'infini et au-delà vous êtes beaux à croquer ça tombe bien vu que j'apprends à dessiner les horreurs et les merveilles de ce monde bientôt sous-marin si vous vous sentez escroqués je vous donnerai quelques clés pour imaginer celles des autres mondes Altéréens c'est rien, tout va bien je suis là… vers l'infini et au-delà. Eléa dans mon cœur t'as migré ça fait 3 ans déjà et pendant qu'je vieillirai tu grandiras depuis le premier sourire au réveil quand ma face prend la place du mobile origami je dis fatigue, encore sourd de la veille tu m'as pétrifié comme Médusa, me voilà conquis je ne bois pas de kawa au p'tit matin ton petit être ayant bien plus d'intensité je ne crois plus au silence, c'est certain je t'entends murmurer "je t'aime" devant l'éternité ma p'tite pile Duracell qui illumine ma scène ma fée électricité parfois sans civilité mais avec sensibilité t'as les émotions qui débordent les fous rires qui éclaboussent les colères qui font désordre quand tu as besoin, je te pousse quand tu as la frousse, je te borde tu apprendras à discerner, à être douce quand tu verras l'envers des pièces que tu brodes mais rien ne presse, prends ton temps pour changer tes entrelacs en atouts je t'aime autant que tes débordements je t'aime par-dessus tout t'es l'aînée, complexe place t'es réservée, t'es tenace t'es la grimace de l'acrobate t'es le feu, t'es la flamme t'es ma fille, t'es la femme celle qui rappera ses vérités qui ratera ses exercices de math qui titubera entre velléités et exécutions délicates tu changeras pas ce monde archaïque et coloré tu seras un fragment émaillé de sa mosaïque tu seras pudique quand je te regarderai et quand tu parleras, sereine ou en panique je t'écouterai tu seras ma lady je serai gaga, en vain je serai Dalí tu seras mon "Énigme sans fin" on partagera nos coups de cœur littérature tu me confieras tes peines de cœur tes aventures on en fera un folioscope rare et éphémère tu seras libre comme l'art j'espère. Ylan dans mon cœur t'as migré ça fait 1 an déjà et pendant qu'je vieillirai tu grandiras encore un coup de foudre fracassant naissant le soir même, le troisième mes cheveux se hérissant mes problèmes disparaissant les neuf muses sur un seul emblème pétrifié par l'petit frère, quelle histoire Pierre faut t'y faire, et n'aie pas peur du futur il y aura du pire et du meilleur du grandiose, du dérisoire on n'est jamais vraiment mûrs jamais prêts pour autant d'amour pur on se connaît depuis douze mois ton espièglerie, c'est de la calligraphie et tu ne dis pas de mots mais un regard bleu me suffit un coucou, un sourire un doudou, un soupir amadouent tu m'as ensorcelé comme un vaudou un mot doux susurré, ça vaut tout et tous les maux d'avant et mes névroses refoulées soudain sont recouverts d'un linceul mon bonheur est dans les p'tites choses il est morcelé caché dans chaque pièce du puzzle ton émerveillement quotidien m'enchante tu ne crains pas l'échec, il te grandit la répétition, ton dada, ta rengaine rassurante mon "mumble rappeur" favori je t'aime à la folie t'es l'cadet, t'es l'arbuste t'es la grimace de l'auguste bientôt l'arbre, et la pomme t'es mon fils, tu es l'homme tu changeras pas ce monde délirant et prodigieux tu seras un fil fragile sur sa tapisserie tu seras timide et courageux et quand tu parleras, calme ou fulminant je t'écouterai tu seras mon kid je serai Charlot, dans un coin je serai ton guide sous-marin en quête de ton Atlantide on écrira les règles du jeu celui qu'on aura construit tu me diras tes jours nuageux et tes rêves incompris on en fera un morceau rare et éphémère tu seras libre comme l'art j'espère. YL et EL, les palmiers de mon île de mes yeux la prunelle leur sourire : mon hymne mes refuges blondinets du p'tit déj au dîner YL et EL, une aquarelle j'aurais pu faire glisser le pinceau arc-en-ciel sur des kilomètres je préfère les écouter grandir avec celle qui les a fait naître elle a lié mes cursives les pleins, les déliés jouant des pieds, des mains mon alliée des coursives d'un navire infatigablement dévié qui ne chavire jamais vraiment on brouille les pistes, mélange les pièces, bat les cartes pour finir dans un alignement céleste... Puissance 4.
8.
j’parle pas au nom d'la foule mais j'aime à penser que j'suis plutôt cool et plutôt à l'aise à ma place païenne j'ai jamais fait l'rêve d'une Porsche Cayenne malgré mon grand zen plutôt généreux dans ma classe moyenne plutôt fourmi, pas hyène j'ai quelques précieuses connaissances malgré mes bras courts en cas de moyenne circonstance reste conscient d'mes chances je sais m'éloigner quand les coqs déchantent et quand les oies d'la basse-cour deviennent trop méchantes j'aime à penser que j'suis un bon père malgré c'qu'ils nous font faire j'suis pas fou impliqué et pas seul tout je sais surtout qu'ils ont la bonne mère plutôt humble et plutôt stable d'après l'oreille interne, et j'ai l'sourire affable j'suis pas timide, j'suis réservé... trop bien pour toi, j'ai vue sur cour passe ton tour et trouve-toi une autre table rares sont ceux qui m'ont vu énervé parfois hors-piste, pas grave si j'fais des détours j'suis bavard quand j'veux j'ai le talent hors pair de la langue qui ruse c'est pas ma muse qui vous dira l'contraire j'ai ma pensée agile et puis j'ai le rire facile car il vaut mieux un pas léger une gorge déployée plutôt que serrée une simple gourde et un talon d'Achille plutôt qu'un sac rempli et mal aux chevilles en gros tu l'auras compris j'aime à penser qu'je sais qui j'suis et j'suis pas exempt de quelques fauts-dé oui faut l'dire ado, moi aussi j'écoutais Faudel et fait quelques faux départs faux derche face à l'autoritaire rebelle devant les causes acquises des faux prêches pour modèles et faudrait que davantage je dédramatise j'évolue pas dans l'désespoir entre trottoirs et motels plutôt faux modeste et assez vrai modéré plutôt... assez... enfin... presque jamais, je sais pas pourquoi, jamais j'manifeste zéro cause en pancarte sous décibels tronconiques mes seules interventions publiques se passent sur scène quand j'manie l'texte l'injustice me débecte mais j'fais pas grand-chose pour l'enrayer sous l'oreiller j'étouffe l'affect par manque de temps, j'en doute par pudeur ou manque d'audace et dans ce cas c'est pas gagné un sursaut de candeur qui déroute moi, un athée fuyant les cantiques un apprenti fuyant les classes poète plutôt moderne qu'antique j'égare aisément ma confiance en moi et garde les sens pendus aux parois hagard, la méfiance engourdit l'émoi et la raison mène la danse, ça se voit mais se noie je suis de mauvaise foi, parfois face à la critique hépatique en retard sur mes propres torts anachronisme symptomatique syndrome de Montmirail Godefroy malgré des généralités bateau et quelques raccourcis décuplés dans mes propos je reste assez honnête autant qu'ces zigotos étonnés par ma tête quand j'dis que j'rappe des couplets depuis 2007 arrête avec les étiquettes s'il te plaît la musique, ma caverne mon asile là où j'suis seul avec moi-même plus qu'avec un bon bouquin c'est moi l'écrivain qui tiens le fil qui choisis les thèmes et qui rappe les couplets j'fais pas du mieux je fais du moi arrête avec les étiquettes s'il te plaît.
9.
écoute, écoute mes grandes histoires cachées derrière des p'tites affaires par amour on empoigne puis c'est la foire et les commentaires de grand-mère même sans les dents n'en finissent pas d'se coincer dans l'dédale c'est embêtant, eh oui ! car véritable pour continuer d'rouler faut pousser la pédale arroser la terre pour faire pousser les pétales je peins pas les portraits, j’gribouille la scène : y a le p'tit frère qui geint, qui chiale et dont on sait plus trop quoi faire la sœur aînée qui fait des siennes car y a 40 ans on a chouré son père deux sœurs entières, sans concession un grand frère aux morales qui gênent et comme fondations : solitude et dépression tu parles d'une météo ! bon, ok, j'ai résumé grosso modo et j'ai grossi les traits, n'est-ce pas ? n'empêche, on s'aime garde la pêche, et kacem wapalek, et vous offusquez pas (pas) l'amour il est brutal parfois parler ça suffit pas (bla bla bla) l'amour il est vital le porter haut f'ra remonter les bas (la la la) dédicace à la fratrie, aux rents-pa allons enfants de la patrie d'un jour les injures qu'on fignole et les éloges qu'on bâcle morcelés, comme à la fin d'ce morceau-là on n'retiendra qu’les déchirures causées par quelques mauvais tacles aux oubliettes les feintes et les pures passes clair-obscur en demi-teinte sur la surface pas d'réparation, c'est obsolète quand ça casse, direct on jette et rien qu'ça jacte alea jacta est (es lo que hay) attends 'tends 'tends j'reviens, j'vais rapper ma thérapie en sortant d'la mater’ j'ai raté l'nom d'famille de ma fille c'est l'pater qui l'a dit donc c'est impératif si et seulement si on cesse notre cinéma on s'connaît, à l'âge qu'on a l'accepter ça suffit je sais qu'j'ai un gros pif non j'paierai pas de psy pour me décrire c'que j'vois tous les jours dans la glace au milieu d'ma face (j'prends l'Bic et j'dépasse) Oui, j'en ai gros sur la patate au moment où j'écris puis les minutes défilent et partent et la patate s'adoucit dans mon western spaghetti y a deux catégories y a ceux qui creusent et ceux qui creusent moi... je creuse ! si ta famille est fonctionnelle tu t'fourres le doigt dans la prunelle et je suis blanc avec un peu d'argent problèmes de riches... c'est rageant ! pendant nos quasi-thérapies Poutine joue au belligérant le GIEC avertit et des enfants font les poubelles y a celles qui crèvent l'abcès direct et pouf ! ça mousse, ça pète, ça éclabousse et on passe à autre chose, peut-être j'en sais rien, j'connais pas ces secousses au secours ! y a celles qui accumulent en masse rancœurs, désillusions, égarements casseroles mal lavées et j'en passe de véritables bombes… à retardement avec lesquelles on s'endort dans les tombes effarement ! "on choisit pas sa famille" quand t'as dit ça ben t'as tout dit ça brille, ça grille ou ça s'maintient pourtant elles y arrivent bien, les fourmis oui car elles ont un objectif commun : la survie d'la colonie la mifa on fait avec et on s'en sort si chacun fait l'effort exactement l'même qu'on déploie pour trouver les problèmes quand y en a pas bien sûr qu'y a d'l'amertume dans ce son comme dans tous les bons chocolats noirs tant pis si on m'traite de con, j'en ferai une autre chanson si on m'accuse de déformer l'histoire, j'en ferai un répertoire remuer l'passé, ses traumatismes c'est comme remuer la merde l'odeur reste la même, c'est sûr si tu laisses reposer par automatisme en acceptant qu'la merde soit la merde tu mettras par dessus les fausses notes et les bonnes, les faux plans et les épluchures tes boucans, tes charivaris le tout fera un excellent compost pour tes plantes futures ton potager en fleurs va rire et même finir en pleurs quand il verra l'ampleur de cette imposture des adultes croyant au déclic quand ils méritent des claques arrachant l'corps des tiques laissant la tête sucer le sang se noyant dans une flaque terminus ! tout l'monde descend (hola !) je ferme la boutique, et j'accuse (Zola) je vois bien que la mifa s'use oups ! lapsus j'voulais dire… que la mif assure (et zut !) un pataquès de plus qui alimentera des heures des discussions confuses aïe ! c'est la piqûre les chiens n'font pas des chats bien sûr les jurassiens se fracassent à la Suze les non dits et les "on dit" ne servent qu'à ronger les liens c'est des coups à s'ouvrir le crâne à souffrir comme un âne battu au bâton à finir têtu comme un chien au pire à en perdre la tête emmêlant les dictons où est l'os que je rongeai jadis ? oups ! j'ai pas dû bien rangé, tant pis c'est bête ouf ! depuis j'en ai retrouvé dix il est timide, le pardon familial alors on s'tait pourtant c'est l'Saint Graal on casse tous des pots (okay) mais là au centuple on les paie on passe des chichis aux jérémiades puis des coups bas aux règlements d'compte au lieu d'se confondre en embrassades "on n'voit bien qu'avec le cœur" dit l'renard dans l'conte "l'essentiel est invisible pour les yeux" on est tous petit prince apprivoisant les réponses cultivant sa rose dans l'désert malicieux roulant sa bosse en cherchant les sommets prenant juillet, laissant décembre on veut grimper jusqu'à l'eldorado monter comme la fumée et quand on tombera de haut (trop tard) ce sera en laissant des cendres eh oui ! dans une cordée on marche ensemble que l'on sue ou que l'on tremble conscients des désaccords car liés par la corde comme sur une partition les accords guidés par la portée, à la vie à la mort ou alors tu ruses comme un Apache tu mords et puis tu lâches au pire tu sors le schlass et hop ! tout schuss jusque dans l'creux d'la vallée affalé dans l'canapé d'Avallon les couleuvres avalées, les couleurs délavées la rivière à vau-l'eau, et voilà : gros lot l'enfance envolée, tel un frelon mais mes frelots partout me follow c'est d'la folie, sur mes grolles ils sont mes grelots (ding ding, micro check) hmm ! t'inquiète on a partagé la même assiette mangé grâce au même chèque croqué dans la même pastèque et paf ! parfois ça part en cacahuètes j'suis pas allergique à l'arachide (et donc même pas raciste) pourtant ces intrigues me fatiguent et dans l'élan me freinent étant schizophrène je change de scène et me transforme en Zig on est unis, tenus par une filière des poils à la moelle épinière on fait avec, on fait pas sans avec les rires et les galères on partage le même sang passant sous l'épiderme et pis merde si si la famille.
10.
enlève-toi les doigts du pantalon voilà sûrement l'tube de l'été le P'tit Filou Tub chocolaté comme vu à la télévision hmm... dis-moi, t'es gâté car y a de l'amour dans mes chansons un pour tous et tous pour un on veut tous du pur son pas pourri on veut du parfum, pas du purin on veut l'humour partout et l'amour partouze et parfait avec un A majuscule surtout et partir faire l'amour par terre sur la pelouse ou dans les airs avant tout dans les yeux tout seul ou à plusieurs c'est comme on veut et gratuit, car au final c'est plutôt cool l'amour est pas vénal derrière ce faux tube estival se cache un pauv' type un peu banal avec une voix pas vraiment gutturale dont la faiblesse et le talent se valent mais qui s'aime lui-même qui sème le vent qui t'aime toi, qui l'aime elle et qui vous aime vous mais vous êtes fous vraiment et pour s'aimer on a mis l'temps l'amour, c'est la valse à mille temps c'est à tout l'monde et à personne c'est l'utopie de More l'eldorado de Voltaire et le paradis perdu de Milton c'est le hip-hop d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation we need more peace, love, unity and havin’ fun on dit que les mots blessent que les mots laissent des traces tenaces on dit que Damoclès et sa lame t'empêchent de rester en place personne ne bouge, personne ne sera blessé ça c'est du racontar et comme dirait Albert "je m'fous des racontars" mais si tu ne meus pas ton fessier si tu serres les crocs sans cesse si tu vois rouge toujours, hélas ! j'vais d'voir te défoncer, avec paix, amour et unité (bien sûr) et alors s'amuser sera la cerise sur mon gâteau nantais n'en parlons plus, mais gravons l'constat on est une seule et même famille nombreuse adieu les alloc' et les réduc' pour l'cinéma si l'cinéma qu'on fait squatte toutes les salles déjà qu'c'est l'bordel, depuis qu'y a plus d'ouvreuses on passe du passé décomposé au futur compliqué en oubliant l'présent sous conditions en loupant la concordance sans considération si j'aurais su j'aurais pas pris Public Enemy avait d'jà tout compris (He got game) à l'évolution de l'esprit ouh ! ouais, balèze la cabriole cinq mots d'anglais en tant qu'précieux butin pour un refrain qui en vaut mille aussi efficace et malin qu'un jeune Arsène Lupin ça fait peace, love, unity and havin' fun.
11.
Aïe 02:59
remplis tes fiches d'impôts reclasse tes fiches de paie remballe tes "fils de…" remplace par "fils à papa" repasse en classe de pipeau chiche ! que tu sois sobre ou foncedé fournis les documents simplement car ils sont requis malgré l'énoncé peu éloquent refile ton numéro d'sécu ton RIB, tes organes et ton cul aussi ceux d'six garants pas cons difficilement convaincus tout ça pour un logement sans balcon administrés nous sommes pas loin d'être sinistrés par ministres et fils de députés 34 ans mais c'est comme si j'venais d'débuter où s'trouve le Cerfa qui f'ra qu'j'me f'rai pas buter dans l'étau qui sert fort par autant d'formalités ? Balkany banalité noirci par le vice et aussitôt blanchi pour cause de mauvaise santé à l'heure qu'il est son meilleur pote c'est pas sa femme c'est un Tamagotchi entre les jambes la queue qu'est-ce qu'on fait des vrais drames quand nos présidents en chient (Sarkozy) devant la Justice ? on est autant condamnés qu'eux pas d'étau sans la vis sans fin obéis cent fois marmonnant l'même refrain aïe ! aïe ! oh ! oh ! oh ! pas beau ça fessée sur fessée ça la fout mal t'es maso, t'es mal, c'est net téma les mâles à mallettes les femelles étouffées sous voile les gros en mal de courbettes obsédés par celles en jupettes et quand elles parlent, ils crient "t'es folle" et les médias perdent la tête nous jettent dans la même Tefal la nuance au fond des toilettes le pipeau pas qu'au bal musette besoin d'coupables sur la sellette et la foule s'écrie "mazette" les plus optimistes "tov mazel" top, j'arrête, au final on sait... on n'est pas nés sous la même étoile perso, je n'suis pas à plaindre c'est l'hôpital qui s'fout de c'qu'il connaît pas mais je constate qu'on a tendance à geindre ou feindre injustement sous les coups des faux tracas et du vrai martifouette j'espère qu'ton exutoire c'est peindre et pas se pendre par l'encolure c'est sûr que de nos jours on peut tout dire de mille manières mais pas toujours car à travers la poussière le moindre propos décalé voit la lumière tout est dénoncé ou censuré très clair ou très obscur critiqué ou déformé t'es pas con mais t'es l'con d'un autre c'est pas ta faute mon ballon d'eau chaude n'a pas chauffé j'ai posé l'gros orteil sur un Duplo j'ai pas reçu ma prime d'auto-entrepreneur (y en a pas) 11h, le facteur n'est pas passé midi, mes poules n'ont pas pondu 13h, je mange mes épinards au beurre (pas l’choix) prends du recul et me pose des questions (qui de l’œuf ou la poule ?) qui font mal, comme un con.
12.
ah là j'vais déchirer sévère (c'est frais) tu devras déchiffrer des vers (c'est vrai) ah ! cette mélodie est primaire (à la DJ Premier) les vieux cons sont sévères dans leurs jugements trop à l'aise entre les chips et les bières elle est loin la catéchèse calé sur l'canapépère marmonnant amers commentaires et souvenirs de guéguerre sur fond d'infos morbides en retrait d'l'instinct grégaire l'ouverture faut la ché-cher par principe réfractaires au sans fil plus d'micro mais des mots insipides plus d'matière pour les glandes salivaires que jadis les coups asséchèrent ils pensent les jeunots novices en tout et pestent maudissant Monsanto non sans taux d'alcoolémie hautement fou la sagesse amène peu d'gloire la vieillesse peu d'sourires devant l'miroir scellant leur liberté sous cadenas attendant qu'leur vie démarre avant les devoirs y a les droits voilà c'que les cadets narrent. les jeunes fous sont "déter" à faire les soûls paresseux grattant sous la terre de l'éther dans les vaisseaux passant par cathéter plus d'sirop Teisseire petit frère veut d'l'héro dans l'naseau dépassé, sans mission claire errant par monts et par vaux (2Bal 2Neg) il ne sait que faire peu fier d'avoir à supporter le monde, ses angoisses et ses kilos en trop tout en allégeant sa plume par des clichés Instagram en cherchant l'éthique (Tok) d'addictions en contradictions, super-héros cherche alléchant rôle, pour un drôle de drame trajet d'Y génération (fuck) qui trouve pas d'sens à son propos références en décalage ouais faut un conséquent bagage pour savoir faire le Minaj c'est clair pour griller l'piano d'Nina et pour aimer ces airs se plaire à se saisir du micro d'or, jour après jour itérative procédure qui tire les tifs car c'est dur avant l'zapping y a la persévérance voilà c'que les anciens pensent. épatés par ce beat entêtant tes potes n'en attendaient pas tant par kif ont terminé partants la tête penchant d'un côté le beat accroché aux tympans arpentant la pente pentue trois minutes la nuque tendue pensant prétendre à la fessée j'ai dit nuque, pas uc, quoi que tapant des pieds car contents d'écouter ce type épatant tes potes n'en attendaient pas tant. les générations s'vilipendent quand des plus jeunes les vies dépendent les vilains vieux les pendent et pouf ! les benjamins débandent jusqu'à c'que l'inverse se répande quand des plus vieux les vies dépendent les jeunes bourrus les tuent et les compostent pour les futures laitues eh ben... c'est bien moche ce constat de l'hiver entre vieillards et mioches règne une ambiance délétère hmm... pas d'accord ? et à la moindre rature à la moindre étagère pas d'équerre on part à l'aventure pour des chimères on part en guerre contre des boucs émissaires qui par leur âge diffèrent quand l'un enrage, l'autre n'en a cure pendant qu'les hauts placés, les bien assis jeunes hyènes et requins grabataires profitent, fiers, de leur vulgaire sinécure KRS aurait pu rapper là-dessus mais v'là qu'c'est moi qui t'fait la leçon ni vieux ni jeune mousse sur un rafiot moussu sans rame et la rime émoussée qui fait naufrage en heurtant des glaçons.
13.
Rêveur 05:00
on peut bien changer la légende, à chaque image comme dans le dico superflu de Desproges mais sauver les Zelda restera l'projet à chaque page c'est pour les aventuriers du rêve sans horloge je cherche l'optimisme déployé au Lasso assis devant un TED sur nos chaussures et comment les lacer et pour si peu on s'fait aussi des nœuds au cerveau on cherche l'invention pour un futur qui va nous dépasser tandis que les bien-pensants mènent la danse les rêveurs mènent l'assaut je suis tout Belmondo, en quelques références un novice à bout de souffle, un enfant gâté marginal incorrigible et solitaire, un animal un singe en hiver et Gabriel blasé par tous ces bruits blessé par les larsen faut écouter Fela Kuti mater Jay-Z et Beyoncé des scratchs à la place des lacets notre libre arbitre sous tutelle notre bon sens en quarantaine nos maux écrits en tout petit au dos d'un jeu Mattel tandis que les vieux déraillent, les jeunes attellent difficilement les bœufs à la charrue ou les mettent avant car en ont ras l'cul enfin... ras bord la coupelle si c'est une danse, j'ai bien envie d'faire la coupole pour me voir au sol, le sang suffoquant la cervelle (comme quand j'ai trop bu) tandis qu'on vend plus de médocs que de vin rouge assez caustique de nos jours on dit obèse et pas gironde société fausse panique on attend les séances de kiné pour que ça bouge les terrasses et séances de ciné pour que ça gronde on avale pour que ça fonde et ça fait monter les eaux c'est donc à c'moment que je change de flot c'est c'qu'ont relaté les JT j'fais que répéter les mots sont tout l'temps frelatés ont même infesté ta fiole la faute au méthanol et à tous les athées sous l'coude un seul atout pour tenter d'faire le pli on est désolés... depuis tout p'tit mais c'est pas tout au final ça passe mal non, y aura pas l'Excuse au bout. quand je s'rai grand je serai astronaute je serai charpentier je serai un autre je serai garde forestier je serai comme maman je serai instituteur je serai papa je serai tout ça à la fois je serai rêveur fallait voir... la claque, l'éclate quand on arrivait en ville et puis l'étincelle m'a quittée ma Katie, tic tac ma pause Kit Kat je suis Cat et elle ma lady d'Arbanville nous sommes... des ratures des ratés des bavures délavées des bordures et des pavés des cassures déclassées nous sommes... des cas spéciaux des beaux spécimens des idiots avec des idéaux des Malaussène des cas sociaux soucieux d'payer l'loyer sans sourciller en pavillon ou HLM là où peu d'paix s'y mêle à peine accessoire comme un hymen mais je l'apprécie même en temps d'guerre, yo drôle de phénomène et si mes rêves y mènent amen j'panserai mes blèmepros et s'rai guéri héros dans une galerie myrmécéenne lanceur d'alertes qu'on bâillonne à l'heure où les porcs sillonnent les rangs d'une assemblée aux allures de cour lycéenne Alice au pays des cartes Vermeil j'leur lâcherai pas mon vote rester droit dans mes bottes voilà mon plan, ma cause entre Stevie Wonder et Coolio j'dessine les courbes de mon paradis un brin sinueux, bonjour la scoliose en même temps... porter des bottes bon dieu ! c'est pas facile chose rester droit... hm... une tragi-comédie mais qui m'a dit ces mots "il faut" ? ces maudits mots dits m'indisposent et j'en perds mon latin, mon ciel, mon mardi et puis ma prose pause j'expose mes névroses absurdes comme Fabcaro, et ça d'vient hilarant (Zaï Zaï) et comme dans Figurec j'ai l'rôle d'un employé modèle, figurant d'une comédie ou d'une tragédie grecque.
14.
je viens de faire l'amour avec la femme que j'aime je vais m'offrir un tour dans ma passion secondaire au p'tit matin je sème de l'art par kilogrammes je flotte dans les airs en dehors de mon corps, temporaire hologramme laisse-toi porter idem et garde tes commentaires pour Instagram car dans cette joute funeste les mots ressemblent à des mirages j'vois qu'sous la voûte céleste les âmes s'égarent parmi les âges quoi qu'en fasse de Funès y a bien moins de rire que de rage sur notre petite planète nous sommes des fous en cage jouant des bêtes maudites enchaînant les rites de passage sans savoir de quoi on hérite sans faire gaffe aux signes et présages alors on nage on plonge dans les abîmes et vite on tourne en rond, usant les sillons priant pour un meilleur pressage au fond, on n'aura qu'un vinyle cassé on n'obtiendra qu'un futur moins long laissant Homère gratter l'autre Odyssée croyant que de la Terre nous sommes l'exclusif apanage nous sommes en décalage, et assurément trop pressés vivement qu'le jour se lève j'veux du soleil sur un coin d'page j'veux d'la vie, de la sève de la lumière et du sauvage j'veux la poésie d'Gaël Faye, les pieds sur terre de trecLau l'univers fouillé de Dooz Kawa j'veux le succès d'IAM, le flow décontracté d'Hippo le grain d'folie d'Anton Serra la voix gutturale de Furax, l'énergie bestiale de Melan mais là je m'éloigne mélange fringale et mélancolie donc je m'allonge, calme et soigne mes embolies logorrhéiques à mon âge, j'ai la mine sérum mon fils, ma fille et ma femme la tisane et le rhum pour embellir mes envolées lyriques pour examiner la somme de choses à faire et de paroles à taire pour agir dans un silence morne atteindre l'état du Dalaï-Lama le corps impliqué, l'esprit à l'écart devenir Avatar, dernier maître de l'air mais voilà je suis Pierre, pas apôtre je n'espère plus vraiment changer la donne je laisse l'espoir à d'autres aux futurs jeunes Pablo et autres Don à qui siéra mieux la faute et je saute me rêvant des ailes, épousant l'air qui me portera sur six cordes spirituelles domptées par Tárrega ici finit le caprice arabe du zig avec des ailes.

credits

released October 12, 2023

©LeZigZélé 2023

Musique, paroles et voix : Le Zig Zélé

(2) Paroles et voix couplet 2 : Rêl Soli
(3) Beatmaking : AZEL PHARA
(4) Trompette : Nicolas Chenuet
(7) Guitare et flûte : Guillaume Lion
(10) Beatmaking : Factuel
(14) Flûte : Guillaume Lion

Le Fil Rouge Production

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Le Zig Zélé Nantes, France

Auteur et diseur de mots • Faiseur de sons • Indépendant • Sympathique

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