1. |
Dépoussiérage
02:29
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Holà !
v'la l'zig infatigable
debout sur l'praticable
pour mieux voir les étoiles
j'me fais géant De Luxe Royal
c'est moi qui tire les câbles
holà !
v'là l'disque en digital
en quelques paires de fables
sorties du fond d'cartable
v'là qu'ma rime batifole
et qu'mes dix fans s'affolent
bienvenue à ZigZéland, l'ami
entre phénoménal et ridicule
oublie pas que d'mon p'tit pays
t'as vu qu'la péninsule
et p'tet' qu'un jour tu verras tout
p'tet' qu'un jour tu s'ras Cesaria Evora
je s'rai ton Cap-Vert et tu chanteras
"petit pays je t'aime beaucoup"
je suis l'entremetteur prometteur
des rimes, des mots compromettants
l'escrimeur, le rhéteur
le compromis entre banal et déroutant
je suis pas débutant
tu m'entendras jamais buter
sur une syllabe ou un mot rebutant
j'te sers des sons écrits au Bic
et découpés à coups d'cisaille
assemblés en détail
avec des bouts d'classique
des bouts d'sonates facilement découpables
gadjo c'est pas d'ma faute si tu kiffes pas ma zik
pose tes oreilles autre part
et cesse de chercher des coupables
me mets pas dans une case
j'ai la coche à côté
et perds pas ta journée
à décoder mon blase
écoute, j'le fais pour toi
et j't'enseigne l'argot
si tu bloques plus d'une fois
ouvre donc un dico
le zig c'est l'camarade
c'est l'ami sympathique
le compagnon, l'quidam
l'individu, le type
le zèle c'est l'attention
le dévouement, la discipline
c'est la conscience, l'ardeur
c'est la passion que tu mets dans l'ouvrage
à n'pas confondre avec l'excès
fais gaffe à l'amalgame
de toute façon si tu m'connais
tu sais qu'c'est pas ma came
holà !
v'là l'disque en digital, pas d'pressage
du neuf, du fond d'tiroir ?
mes zigs, vous saurez pas
sshh ! soyez sage
c'est l'heure du dépoussiérage
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2. |
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LE ZIG
Eh garçon ! un verre d'eau - s'il te plaît
et sans glaçons
j'veux pas m'brûler l'œso-
-phage, seulement mouiller les plaies
et sans façon
nourrir ces quelques pages
à l'encre effaçable et chrono-
-phage, écrire ces quelques lignes
pour atténuer les sons
j'veux pas qu'le bruit m'freine
ni qu'ce tabouret m'pète l'échine
j'veux juste briser mes chaînes
avant qu'un con l'fasse à ma place
gesticulant en f'sant des signes
les pieds du tabouret trépignent et traînent
pendant qu'les mots tapinent
décrivant rires et peines
j'fais d'la plume un bagage
avant qu'un importun soûl
vienne bousculer l'encrier
souvenir d'Erika meurtrier
la soif d'avancer finit en naufrage
ou en fumée dans l'cendrier
en écrivant j'fuis les adages
avant qu'un apathique fou
vienne par plaisir décrier
c'que sur le papier j'ai crié
avant qu'un idiot casse mes codes et mon extase
et gomme les points à la fin de mes phrases
trop bon, trop con, j'ai passé l'âge
là j'ai la plume qui fuit
j'en fous partout, j'me barre de là
mais j'ai la plume qui suit
APEK
Eh 'scuse-moi
tu peux m'prêter ton feu ?
j'ai la tête pleine
toujours pas de thème
mais j'veux écrire un peu
eh dis-moi
la ville est vide ce soir
j'entends l'écho d'ma voix
il se fait tard et à cette heure se passent de drôles d'histoires
les pieds sur terre
une bouffé d'herbe avant d'me rassoir sous l'réverbère
j'finis ma taff quand passent les girophares
appuis sur play
la boucle part, dans mon crâne un débat d'plus
esprit sur voie d'garage
un taxi sur une voie d'bus
les idées tournent dans ma tête
elles trouvent ce parcours ennuyeux
j'relis ce texte écrit au clair de la pollution lumineuse
l'inspi part sur civière quand plane le doute
j'développe un flow de gouttière
car tous mes vers sont rythmés par ses gouttes
faut qu'j'trace ma route
loin de tout commérage
pour briser l'omerta ici les murs sont sur écoute
des caméras observent ma balade nocturne
j'tourne en rond bloqué dans ma ville
comme la bille dans ma bombe de peinture...
LE ZIG
Hep taxi ! t'entends ce piano triste ?
pourtant il résonne dans ma tête
et transforme ma rime en prosélyte
ma plume a bien trop bu, passe passe l'éthylotest
et un r'montant pour le pianiste
qui tourne en rond depuis des kilomètres
sois gentil, monte ta f'nêtre
j'suis pas d'humeur ce soir
j'fais un blocage en règle
et ça va p-t'êt' te paraître dérisoire
en fait, j'ai pas dégoté l'thème de mon histoire
et surtout j'me les pèle
en fait, tant pis, ta vitre, baisse-la vite fait
ça m'rassure de sentir que l'piano
n'est pas aussi triste que c'que j'vois sur le trottoir
quand j'dis qu'j'suis pas d'humeur, c'est faux
j'suis juste d'humeur contradictoire
j'ai bu qu'de l'eau du robinet pourtant j'suis pathétique
ce beat, c'est pas du Deïz Mani, mais il m'rend hérétique
aahh !
mettons en sourdine l'échantillon
ce son rend fou
et si les notes exigent rançon
eh ben j'donnerai les sous
j'aimerais pousser les barricades
mais j'suis pas fait pour ça
j'suis plus carré que rond
plus randonnée que cavalcade
LE ZIG + APEK
Eh s'te plait !
tu peux m'dire l'heure qu'il est ?
j'sais pas où j'vais
mes pieds me trainent avant qu'le jour se lève
j'décris les environs d'ma ville et sa périphérie
la vie, mes périples ici
la police tourne en rond comme le périphérique
Il est 5 heures, Nantes s'éveille
range tes peurs et ton papier brouillon
oublie la veille
c'est l'heure de r'tourner dans l'bouillon
Au charbon, et d'obéir poliment
sagement, sans faire de vagues
reprendre sa place dans la population
Et j'hallucine, j'divague
quand les ruelles s'muent en torrents
on est saumons, tu vois
nageant par instinct à contre courant
A contre temps donc j'anticipe à contre sens
l'argent dirige les gens
faire de nos vies un contre exemple
Et boom ! la caisse claire éclate
le beat repart sec, écarte les pattes
et puis s'arrête... impec'
Le Zig et Apek, un feat de psychopathe
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3. |
En mode
03:59
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Les meufs et les mecs, pour capter ma zik
pas la peine d'avoir passé le bac
ni bossé la méthode de Descartes
si t'es attentif c'est quasi automatique
ni trucage ni baguette magique
le système est en place et pas patraque
et fracasse tes tympans - patatrac !
si t'es cap' écoute ça bien
ça décape si tout va bien
écoute le beat qui va, qui vient
pas fait pour les parisiens
mate la violence de mon instru sous prod'
la caisse claire claque sévère pour mieux que j'torde
les mots qui coulent à flot dans ton iPod
et perds pas l'fil, joue pas au cancre
crois-moi, j'ai autant d'encre
qu'une poche de gros céphalopode
j'viens en j'ter deux trois gouttes aux modes
d'abord
y'a celle du fast flow néophyte
j'en entends trop qui débitent vite
ça m'impressionne ces véloci-rappeurs
a priori et sur le coup ça paraît franc
puis l'impression r'tombe comme un flan
quand j'comprends qu'c'est pas çais-fran
que c'est juste pour ber-flam
que c'est mou et raté comme du beurre
doux, en plein été, hors du réfrigérateur
selon moi, niveau maniement des rimes
et mots déments y'a pas mieux qu'Eminem
à l'époque d'avant la vogue des slim
appelée communément la mode aimant
qui comprime trop d'gambettes maigrissimes
des starlettes fashion victimes
à l'époque d'avant qu'n'importe quel fennec soit glorifié
(feu) et vende ses pastèques chez Ruquier
ensuite
j'entends des flows planants ridicules
vagabondant sur de la trap-nigaud
qui vend mais quand même qui fait mal
phénomène culturel indéfrichable
du faux rap tout pareil et sans virgules
ni points d'interrogations mais beaucoup trop d'argot
d'après moi indéchiffrable
autotuné à gogo
et aux charlestons imbuvables
malheureusement sans point final
imposteurs incapables de rapper, méritant la mise à pied
qu'on voit pourtant squatter tous les posters des festivals
ça parle de kalach', de performances dans la piaule
sur la toile ça fait des cabrioles
en bavassant de plus belle
mais ceux-là ont j'té l'sens à la poubelle
en ont la ganache de traviole
au style - aussi fade qu'un Babybel
y'a trop d'gens qui bouffent l'industriel
s'empiffrent comme des porcs
des fainéants
la main tendue d'vant c'qu'on leur vend
et qui font pas l'effort
d'fouiller les bacs ailleurs qu'à Auchan
me voilà cahotant car j'en ricane fort
mais pas autant qu'en lisant
les billets d'Kevin de Fnac Parinor
et si tu t'endors sur les modes
si ton bon sens faiblit et crame
tu passeras avec elles, c'est-à-dire aussi vite
clic clic
qu'un cliché Instagram
sous cachet Doliprane
elles et moi on s'évite, autant qu'possible
classique
pour conserver un semblant d'esprit critique
un fond d'âme, et pour pas la vendre au diable
car elle pèse pas lourd mais elle est rare et chère
21 grammes, si on s'réfère aux débats théoriques
faire c'qui t'plait ou faire c'qui plait
la nuance est monumentale
certes, la critique est facile
mais si t'es pas débile mental
dis-toi qu'ce texte est p't'êt' juste un exercice de style
eh, eh ! et sûrement qu'pour un autre MC
ou pour un psy
j'suis à la mode en parlant d'ça ici
et si j'le suis, tant pis
tôt ou tard ce s'ra ma thérapie
"ouais pis toi tu proposes quoi ?
sans mode t'existes pas t'façon"
vrai ou faux ? je sais pas
écoute l'album - 6 cordes - sans langue de bois
et fais-toi une opinion
si tu veux, critique à fond
ou bouge la nuque, remue la queue
et si t'es riche, achète le skeud
j'suis à l'ouest, rien de nouveau
Nantes 44, mon berceau
les modes passent alors passons
j'arrête là, de toute façon
j'arrive au bout de mon recto verso
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4. |
Un seul banc
03:01
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Sur un banc po, sur un banc po, sur un banc pose tes fesses
Oublie c'que tu, oublie c'que tu, oublie c'que tu détestes
Avec déli, avec déli, avec délicatesse
Ralentis tout, ralentis tout, ralentis tout
Écoute... les oiseaux chantent
Regarde... les herbes dansent
Et goûte... cette feuille de menthe
Sens... son parfum d'innocence
Et touche tes propres mains
Reviens à c'qui contient l'essence
Et brûle le reste en un
Dernier coup d'pensée incandescente
Puis pousse ton esprit hors de leurs tranchées
Fais virevolter ta sagesse, apprends à n'plus pencher
Ralentis tous tes gestes, apprends à n'plus penser
Oublie qu'les gens te mentent
Et font la course nageant dans l'ignorance
Ou sillonnant dans la pente
Au p'tit bonheur la chance
Ils ont construit un coffre, clos
Aux parois rêches et coupantes
Nous faisant - courber le dos
Passant - sous l'plafond en soupente
Extirpe-t'en seulement cinq minutes
Pendant ta pause assieds-toi sur un banc
Inspire fort et puis souffle ta bulle
Glisse le banc et puis ton corps dedans
Sur un banc po, sur un banc po, sur un banc pose tes fesses
Oublie c'que tu, oublie c'que tu, oublie c'que tu détestes
Avec déli, avec déli, avec délicatesse
Ralentis tous, ralentis tous, ralentis tous tes gestes
C'est une guerre monumentale autour de toi
Chacun des guerriers tombant
Mais j'te promets, ils ont pas ton mental
J'te promets, ils toucheront pas ton banc
Ils toucheront pas ton banc...
Penses-tu !
Pendant qu'les enfants rient
Et que les parents s'tuent
Bouge pas du banc, j't'en prie
Et pose ta bulle sur l'aurore suspendu
La vie, j'sais pas... que sera sera
La vie c'est pas "qui vivra verra"
C'est qui verra sera
Et qui verra vraiment vivra serein
Pourtant, voir l'équilibre c'est pas rien
Combien d'parias pour un sultan ?
Combien d'faux pour un vrai ?
Combien de propos insultants pour une parole de paix ?
Combien d'coups vains pour un sourire utile ?
Combien d'couvents pour un présage divin ?
Combien d'Atlantides pour la réalité d'une île ?
Combien de tabourets étroits pour un divan ?
Et combien d'culs pour un seul banc ?
Sur le banc po, sur le banc po, sur le banc pose tes fesses
Oublie c'que tu, oublie c'que tu, oublie c'que tu détestes
Avec déli, avec déli, avec délicatesse
Ralentis tous, ralentis tous, ralentis tous tes gestes
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5. |
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LE ZIG
Yo !
De la matière à la méthode
De la manière à l'art
J'suis voyageur entre antipodes
C'est là qu'ma rime s'égare
"Pas b'soin d'éco, ni d'école, ni des codes"
Te diront les requins
Mais si la merde pour ado reste à la mode
J'préfère être sous-terrain
Mon rap agrume te nourrit d'vitamines C
Mais t'étonne pas qu'en l'ouvrant : pas d'quartiers !
Mon hip-hop tout entier t'chatouille avec sa plume
Jamais froissée car placée entre le marteau et l'enclume
De la méthode... pour commencer en bas
Et finir pas bien haut
Voilà c'que j'appelle une carrière en bad
Et battant d'l'aile... comme un oiseau dans l'eau
Le Zig par ci, Apek par là
Mettant notre zik sur pieds
Pas b'soin d'traduire ça
Tu pigeras vite que c'est un feat.
Allez !
Euh... là, en fait...
J'crois qu'on les a perdus
Flûte !
Clarinette !
APEK
Ouais on a la plume aiguisé pour découper des prods
Et faire kiffer les potes
Tu veux du flow un étalage, en décallage avec ma propre époque
Pas venu récolter des centimes
J'use la technique pour rocker le beat avec ou sans thème
J'écris en marge au lieux d'y vivre
Pour bouleverser les normes
Et pour changer ce décor il nous faudra de la méthode
Du sens, du flow, de la rime au programme
Pour l'instant j'ranime mon bic sur la s'melle de mes Stan
La musique comme allié
De la technique pour manier
Les mots les tordre
C'est la méthode pour se comprendre entre alien
Un encodage validé
Hors des cotas planifier
Sur un bpm calibré, on te fait par de nos procédés
C'est, Le Zig - Apek en feat
On pèse des gigas rien qu'en sample
Classique comme Tchaïkovski
Quand on kick le mic ensemble
Poser des rimes inattendues, toujours le faire selon nos propres codes
C'est que le but n'est pas à dissocier de la méthode
LE ZIG
Selon moi, à l'intro, il a pas tort le gars
J'préfère la maison en campagne à l'appart à ris-Pa
J'préfère cent pièces de dix centimes
Au billet d'dix pas clean
Sur scène voir sept têtes en joie
Plutôt qu'mille qui s'inclinent
J'préfère la métaphore, le jeu, la poésie
Au fait divers graveleux scandé sur RFI
Encore une fois, pour s'faire entendre
Tout l'monde n'a pas la même méthode
APEK
J'préfère faire à mon rythme
Agir en scred
Pas faire plus vite que la musique mais en choisir le bpm
Il reste des étapes à franchir
Fier de partir du bas de l'échelle
Pour apprécier la réussite mieux vaut connaître le goût de l'échec
On vient démonter nos chaines et la légitimité d'nos chefs
Frère, faire de gros projets, se mettre au vert l'année prochaine
Élaborer l'antidote pour construire en parallèle
Réinventer la méthode, pour le Hip Hop on fait du zèle
LE ZIG
On bat des ailes et ça sans Redbull
En bas d'l'échelle, sortant la plume à l'arrêt d'bus
Des kids jouant des coudes à coups d'rimes nulles
À la r'cherche de la punch' effet Kiss Cool
Boxe poids moyen avec les mots
Loin d'La Motta dans Raging Bull
La gloire y'a pas moyen, sont pas De Niro
Voient pas bien, sont miro, nulle part il n'iront
Mental d'Oliv' Atton, physique de raie manta
Sont pas Java, leur javel c'est d'la vraie menthe à
L'eau - c'est pas en samplant la Motown
Qu'ils d'viendront des icônes
APEK
J'vois trop de clones
Trop de pantins crédules à haute dose
Quand j'pose au cro-mi, pas de tho-my
C'est la même quand je cause
On profite de la vie, de cette opportunité
Une simple unité
On y croit donc on porte l'idée
Pas de marche arrière
Ou de déni, on a compris que la vie n'est pas un jeu solitaire
Descends du ring
Ici pour enfoncer les portes
La méthode c'est d'unir nos forces
Le Zig - Apek en featuring
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6. |
La flemme
03:31
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Regarde-la poindre le bout d'son nez
Au réveil, bien avant ton petit déjeuner
La voilà, la flemme
Bien matinale, en forme, et même
Si on l'a pas sonnée
Habile, elle se maquille et on la voit traîner
Et comme la mer de Charles Trenet
Parfois on la voit s'dandiner
Et c'matin-là, Porte des Lilas
Devant Serge Tourniquet
Elle est planquée dans c'ticket-là
Qui veut pas s'faire poinçonner
Nan mais ! sans déconner
La flemme souvent récidive
Insortable et c'est peu dire
Instable, elle sait pas s'tenir
Indisciplinée
Elle sort de table sans prévenir
J'te jure, si j'l'avais pas
J'l'aurais d'jà bastonnée
Ah - à peine t'as l'dos tourné
Qu'encore elle te taquine
La flemme fait la maligne
Et s'plaît à s'pavaner
Souvent j'délire, étonné
Dans mon élan, je rêve
Qu'elle crève
Et vlan ! la r'voilà
Celui qui m'l'enlèvera
N'est tout simplement pas né
À une lettre près, elle te crame
Ah la paresse te calme
Que tu sois petit ou grand
Gentil ou méchant
Homme ou femme
Et quand j'fais des fausses rimes
C'est que j'ai la flemme
Son Quartier Général
Hmm... quel est-il ?
Poto, j'te l'donne en mille
C'est le repos dominical
Son domaine originel
Là où elle se cale
Les orteils en éventail
Au sommet d'la pile de vaisselle
Et puis la flemme voyage
Tranquille, elle caracole
Passant du rasoir sale
Aux cadavres d'alcool
Aux outils d'bricolage
Elle saute de miette en miette
Entre les coussins du sofa
Selon elle, trop loin la balayette
Elle a l'contrôle sur mon bras
Comment ça va toi ?
J'sais pas, j'ai la flemme
Tu vois... couci-couça
Mais c'est elle qu'a commencé
Et qui dans ma cabeça
A pris place et fait l'néant
Tu sais, c'est fou tout ça
Mais du coup j'me sens fainéant
Elle veut pas faire de sport
Et trop souvent donne son avis
Donc je procrastine encore
Car elle respecte pas mes envies
Et elle me paralyse tout l'corps
Sauf peut-être entre les cuisses
Y a que quand on parle de sexe
Qu'elle s'éclipse
À une lettre près, elle te crame
Ah la paresse te calme
Que tu sois petit ou grand
Gentil ou méchant
Homme ou femme
Et quand j'fais des fausses rimes
C'est que j'ai la flemme
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7. |
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J'ai pas encore l'âge mûr et amer
et l'amertume tue le fruit
mais quand j'l'aurai j'espère avoir les nerfs
et suffisamment d'caractère
pour assurer, faire l'effort de m'en défaire
sans la brume, sans les cris
Car j'imagine qu'il fait pas bon vieillir aigri
se traînant entre vinaigre et souvenirs en joaillerie
nuits trop courtes et cernes
pain d'seigle, mauvais whisky
passé simple et pensées ternes
silences lourds, bruits délétères
mais j'veux pas finir par me taire
quand on m'aura viré d'ma terre
putain, j'veux pas finir aussi peu fier
qu'un fabricant d'sacs en plastique
entraîné dans les fonds du Pacifique
comme un vulgaire navire de guerre
Comment savoir comment faire pour
ne pas finir amer ?
pour le savoir y'a pas dix mille manières, faut
garder proches les vivants qui nous entourent
et garder l'esprit critique mais surtout ouvert
sous couvert de l'amour, donné, reçu, toujours
pas de c'que la société nomme réussite
y'a pas vraiment d'amour contre nature
y'a que des humeurs que des hommes hétéroclites
parsèment entre quelques p'tits bouts d'joie pure
et faut faire avec c'qu'on nous sert
car j'crois qu'de toute manière, en matière de bonheur
on s'ra toujours des néophytes
J'ai pas la bonne recette ni la baguette magique
pour être sûr de vieillir sur la bonne lie d'la bonne barrique
et j'ai pas la gouaille de Gabin pour le dire sans détours
alors j'use de métaphores, je versifie sur des tambours
en espérant m'assagir, apprivoisant la peur d'mourir
en espérant finir souriant, plongé dans l'eau d'la tourbe
et elle et moi on donnera tout son caractère
et ses arômes véritables
à ce whisky plongé dans l'verre
du prochain vieillard en bout d'table
J'aurai bien trop tôt l'âge mûr et amer
et l'amertume tue le fruit
et quand j'l'aurai j'espère avoir les nerfs
et suffisamment d'caractère
pour assurer, faire l'effort de m'en défaire
sans la brume et sans les cris
|
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8. |
Laisse passer le gosse
03:45
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Qu'ça t'gêne ou pas, laisse pa-sser le gosse
y a pas d'"j'aime pas", fin du débat
bon sang laisse-moi la place
que j'exhibe mon porte-voix
et que j'passe mes dédicaces
allez steuplait... laisse passer le gosse
Marre des adultes avec leurs idées toutes faites
leur Sancerre et leurs cent goûts dans la bouche
ça manque de jambon coquillettes
de Teisseire, de poissons sans arêtes
ça manque de bateaux pirates sous la douche
ça manque de gamins bêtes
sans cernes et sans sous dans les poches
ça manque de coudes soudés et d'galipettes
ça manque d'instants soudains sous les peupliers
de soucis riquiqui et d'infimes anicroches
et même si dans la cour l'amitié peut plier
au pire elle casse, au mieux elle s'rabiboche
c'est pas plus compliqué
j'dirais même que c'est fastoche
ça manque d'épinards dégueulasses à la cantoche
ça manque de pulsions franches et efficaces
ça manque de Pogs, de billes, de cartes à jouer
ça manque de cache-cache et de chats perchés
ça manque de bisous volés
ça manque de cerfs volants
et de goals volants
et de volley
en fait, pour être honnête
j'dirais qu'ça manque de sentiments
Refrain
Avant d'en venir aux mains lors de futiles escarmouches
tellement de gens racontent des inepties qu'ça en devient louche
avec de l'encre rouge sang dans la bouche
et les mains pleines de cartouches
mais...
ça manque d'effaceurs rayés bleu et blanc
ça manque de gommes pour replacer les blancs
ça manque de textes à trous, ça manque de frousse
ça manque de p'tits mots doux camouflés dans la trousse
ça manque de cap ou pas cap
ça manque de capes de héros et de crocs d'animaux
ça manque de sapes - à l'ancienne et d'Air Nike
ça manque de KaméHaméHa sur tube cathodique
crois-moi j'manque pas d'être nostalgique
mais j'suis pas dupe et du - souvenir j'peux t'en citer
car j'en ai plein la citerne sous les tifs
au-dessus des cernes et dans le cœur
même si t'es du-bitatif, Tartuffe ou imposteur
contrairement à c'couplet sus-cité
en fait, pour être honnête
j'dirais qu'ça manque de simplicité
Refrain
yo !
où sont les innocents fous rires et jeux d'rôle ?
où est passé mon château fort à base de coussins dans la piaule ?
où sont mon parc d'attraction, mon pinceau, ma toile ?
et où qu'il est le petit chat qui miaule quand j'tire trop fort sur ses poils ?
où sont mes moufles et ma cagoule ?
où sont passés les "pas chiche", les "roule ta bille" et les "raboule" ?
où sont les bonbecs de la boulang' entre midi et deux ?
où est passée l'époque des francs
quand on savait pas c'que c'est qu'd'êtr' vieux ?
où sont passés les épinards dégueu sans beurre dedans ?
qu'est-ce qu'on a foutu d'la magie de l'instant ?
où sont les mioches, les gamins, les gosses, les mômes, les pas parents ?
qui a croqué la p'tite souris
qui contre trois sous v'nait troquer mes dents ?
où sont les buvards, les bavures ?
les sourires, le sport sans blessure ?
passe passe ma Gameboy, que je squatte ma cabane
dis-moi où sont passés mes fans
t'y vois plus rien, c'est flou
tu croules sous mes questions
en fait, pour être net
où est passée notre imagination ?
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9. |
Portraits de cirque
04:49
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En guise de pré-ambule
voici l'histoire d'un fu-nambule
accroché au fil de la vie
acrobate au style un peu fou
un type à l'affût d'la bévue
hostile à la terre du dessous
dont jamais la vue ne dévie
de l'horizon, son unique cible
il foule le fer croisant le vide
entre féerie et folie
le geste prudent mais avide
le balancier comme seul ami
qui dit non et qui dit oui
il oscille, danseur de corde intrépide
entre ici-bas et là-haut
entre le fil et la foule
entre la marche et le vol
il vacille entre deux eaux
maîtrisant son pouls et la houle
en équilibre, il défile
entre les cieux et le sol
il compte ses pas comme on compte les années
renonce à l'échec, s'interdit la fuite
puis souffle ses maux en descendant l'échelle des damnés
poser le pied à terre, pour lui, ça, c'est la chute
Il est dompteur, dompte la peur
de la bête aux griffes affûtées
pas forcément féroce mais réputée
pour faire frissonner de frayeur
il est dompteur, conte l'histoire
de l'homme et d'l'animal en somme
en fait il nous fait croire
que les deux s'apprivoisent ensemble
les pieds ancrés dans l'sable
l'écho du fouet parcourant la toile
ils partagent le même terrain
la cage et les barreaux d'acier
la rage et le bourreau
qui semble calme et serein
perdu dans sa lucidité
il est dompteur, dompte le risque
et garde le geste précis
car périr ici serait tragique
une inutile péripétie
et le fauve est perdu
se demandant c'qu'il fout ici
une vulgaire otarie, un triste spectateur
voyant la foule pousser des cris
niant l'absurdité dont est victime le prédateur
le duel est fini, pour l'heure
les deux se quittent
les yeux dans les yeux
la peur dans la peur
le cœur qui palpite
Et soudain rentre en scène
le clown, le clou du spectacle
bouffon grotesque à grosse bedaine
à l'opposé du pinacle
portant perruque et binocle
savates, nez rouge et nœud pap'
il farce, rit et se moque
du monde qui l'entoure
c'est l'échappatoire, la soupape
le sauveur, la roue de secours
c'est un visage rond
aux mille et une expressions
un personnage muet
qui se pose mille et une questions
derrière le maquillage
un homme triste
derrière les facéties
un homme sage
faisant s'esclaffer les plus jeunes
et faisant rêver les plus vieux
mais il est las et rompu, par habitude
à force de forcer la caricature
brassé par les coups durs
éclaboussé de solitude
au fond, il a l'nez rouge qui fond
et les bretelles qui tombent
sous l'chapiteau il est radieux
dehors il est son ombre
Moi, moi, moi...
moi j'suis un peu tout ça
clown, dompteur et funambule
vous, vous, applaudissez
vous la foule si crédule
vous, vous, acquiescez
balancez-vous tel un pendule
vous, moi, on est coincé
dans une cellule
voyez qu'j'vous manipule
et que j'vous soûle
avec mes histoires tristes
avec mes rimes faciles
avec mes trois tuniques
voyez que j'vous bouscule
écoutez qu'j'perds le fil
avec mes portraits d'cirque
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10. |
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LE ZIG
Écoute la mer qu'on voit danser
Regarde la mort qu'on doit évincer
Nos verres qu'on doit rincer
Nos peaux qu'on doit panser
Parce que trop d'plaies, bleus et contusions
On évolue au beau milieu d'la confusion
Qui nous sourit d'un air suffisant
Qui a su nous plier - nous
Accros anonymes de la perversion
Nous - on en r'demande en suppliant
Pour que l'épilogue soit plus long
Juste avant qu'la quatrième
Du dernier tome se r'ferme
Juste avant d'être broyés au pilon
C'est quoi cette mauvaise comédie ?
On en rit, on en parle puis on en pleure
En nous contemplant cloués au pilori
Avec à nos pieds un espoir en sueur
Et au loin... nos rêves entassés en une pile horrible
Bon sang, ça pue l'horreur
Depuis qu'on a bu l'eau trouble du concupiscible
Depuis qu'on a bouffé l'sensible
Depuis qu'on a goûté l'aigreur
Après c'constat amer
Et tristement glacé
Retour au point d'départ
À nos dents qu'on doit grincer
Retour à la mer
Et à nos verres qu'on doit rincer
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11. |
Marche
02:56
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Eh ! Laisse tes pieds faire
délace tes Nike Air
laisse-les dans l'vent
check le mouvement
derrière, devant
devant, derrière
marche
La route est étroite
mais ne cours pas devant
pas de hâte
foule l'herbe avant
qu'un autre la fauche
droite, gauche
gauche, droite
marche
Quand rien n'paraît fastoche
quand c'te fois fallait pas s'taire
quand les faux, les fous, les fêlés clochent
non, les fous pas par terre
quand sur les murs d'leur prison ils
font des coches
ils sont tes proches
alors dessine, prends tes pastels
et si tu veux laisse dépasser
puis tapisse avec tes posters
qu'ils avancent à cloche-pied
et puis qu'ils remontent en selle
et s'ils sont épuisés
ces démunis, ces dépouillés
fais-le pour eux sans t'faire prier
marche
Quand les basses n'opèrent pas
des bastons s'perdent
quand les poissons ne mordent pas
le poids d'la faim t'emporte
et quand des faux-poids font les trottoirs
tous les enfants perdent le pouvoir
t'es pas d'accord avec l'histoire ?
prouve-le pour voir !
et marche
Quand la cire de la bougie sèche
mec réagis sec
sors l'allumette au bout rougi
enflamme la mèche
gère ta musique sans partoche
compte pas les croche-pattes
et quand t'es par terre
lève la tête haute et fier
marche
Quand tu sais pas trop
et quand l'ignorance te bastonne les flancs
prends pas la pause
joue pas l'innocence et redonne l'élan
façonne ta prose
pour que résonne ton talent
et pousse le son d'ton poste à fond
repère les caisses claires qui tapent
et dehors va pomper l'air et décoller
ose le retour à l'ère du boom bap
ghetto blaster sur l'épaule et
marche
Quand tout fout l'camp
pense pas au trou conséquent
et file droit, trace ta route
jette pas ces paroles en l'air
"la fin du doute, c'est quand ?"
oui mais... c'est quand ?
et dans l'doute, fais l'contraire
quand tu veux révéler
cache
quand tu veux avaler
crache
quand tu veux t'accrocher
lâche
quand tu veux t'arrêter
marche
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12. |
On manque
02:31
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J'ai planté l'arbre de la raison
Entre quatre graines de folie
Peuplant chacune des quatre saisons
Et puis des pousses de rire ahuri
J'ai semé la clarté sur l'horizon
Et le doute hors de ma cour
Chantant discours et oraisons
Moi qui suis agile troubadour
J'invente le monde, pastel, futile
Fumant l'herbe de mon île fleurie
Acerbe et frêle mais pas débile
J'habille ma fantaisie de mon rire ahuri
J'imagine un univers aux divers cieux
Un monde sans aucun ni aucune mode
Auprès de mon arbre je vis heureux
Moi qui suis un simple rhapsode
On manque de mots sous la grande lune
On est plus riches avec une plume
Mais ralentis par l'épaisse brume
Qui ruine notre fortune
On manque de pleurs en solitaire
On perd des fleuves et puis des mers
On manque de joies, même éphémères
Couverts par l'eau, l'air et la terre
On manque de Nature vide ou pleine
On perd des plaines et des forêts
Affairés sur l'devant d'la scène
A manger gras et saturé
Suturés par du barbelé
On gagne en violence et en peur
Facteurs de malheurs empilés
On manque de Babylones en fleurs
On manque d'un peu moins d'société
On manque de calumets fumés
Faudrait du temps et puis du thé
Goutés dans un champ parfumé
On est en manque de plaies fermées
Et puis on perd de vrais fermiers
On gagne en procès inutiles
On manque de hauteur volatile
On manque de temps, de temps en temps
Faudrait figer l'astre lunaire
Pour enfin dire au temps "attends !"
Avant qu'il use trop tôt nos nerfs
Faut qu'on vénère tous nos désirs
Et qu'on prenne l'air pendant des heures
On manque de présent sans avenir
Et puis on manque de frères et sœurs
Realize
There's nothin' brighter on the other side
What we miss is in front of our eyes
So pick it up, pack it up but don't break it down
If you decide to live it up
While you're at it keep it up
And if it's underground
You go dig it up
Light it up, and like the pipe
After one puff, you pass it around
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13. |
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Cette semaine j'n'ai fait qu'écrire
sans déc' et sans boire
à cause de mon frère [Kram]
qui m'a filé matière
pour ma prochaine histoire
Saperlipopette
Ho ! Mais keskyamek ?!
Mais mais keskispass ?!
Chiki chicki check
Qui part à la chasse...
Eh ! Krambambouli sur le chorus
Personne peut dire qu'c'est pas terros
Secret of Mana sur papyrus
T'approche pas ou j'te rosse
Hmm ! les lèvres sur un blanc russe
Big Lebowski, Little Big Man
1 2 3 on boit pas
quelques minutes plus tard
4 5 6 on tapisse
ton appart' au Ricard
7 8 9 Kram et Zig
enquillent les canettes par
10 11 12 Kawa Bunga
et nos bras créent l'écart
à nous deux on est quatre car
en mode tortues ninja
[ oups, baston dans les toilettes ]
ou deux vulgaires Carapuces
viens Kram on s'barre de là
je dirais même plus
en fait on s'carapate
sous-sous dans la po-poche
tetê sous la capuche
'teilles dans la carapace
tickets resto pour la cantoche
à base de flammenkueche
et d'bonbecs qui fracassent
Check ! nouveau bar en approche
toc toc ! on est toqués
passe passe l'acrylique
et on t'repeint l'troquet
avec des graffitivres
avant qu'on s'tape l'affiche
au secours le Génie !
frotte la mauvaise carafe
flûte ! et voilà Jafar
qui s'met aussi au graff
au s'cours Fred et Jamie
le - tôlier a mauvaise mine
bim ! et nous voilà tricards
allons convoiter les Jasmines
avant qu'il soit trop tard
boum ! Kram tombe du trottoir
aïe ! et j'en vois qui ricanent
check les futures cicatrices
mate poliment ces portoricaines
et fais pas tes caprices
passe passe le jerrican
ce morceau c'est n'importe quoi
comme Tom et Jerry à Cannes
Kram et Zig poussent les tables, aïe
dansent la gigue et le zouk
enchaînent avec du free style
atchick atchick atchouck
à tous ceux qui s'la collent, on y va
la compagnie créole, suivez l'pas
ces paroles, c'est du n'importe quoi
... ah bon ! tu crois ?!
chicki chicki check
saperlipopette
ça part en galipettes
Quand tout à coup
Krambambouli me dit
"Vas-y j'te donne un thème, chiche
Tu fais un morceau d'ssus
J'te donne le choix et pis... chiche
Faut qu'ce soit drôle aussi !"
Okay, p'tet', je sais pas, faut voir
Au final... Trop d'choix, j'ai pas su choisir
Alors les voilà tous, en un joyeux bazar
Si tu veux du sérieux
bah... écoute "Toujours pire"
[ IMPOSSIBLE N'EST PAS FRANÇAIS ]
hein ?! mais qu'est-ce que c'est qu'ce thème pas rigolo ?
impossible n'est pas chinois, hein ! qu'est-ce que t'en penses ?
ça c'est tout Napoléon, comme Kuzco, empereur mégalo
les seuls à faire l'histoire avec tant d'arrogance
[ AVEC DES SI ]
avec des si on crée notre monde parallèle
on met Chennai et Naoned en bouteilles
et - plouf - on les jette à la mer, pas dans la poubelle
avec des si on pète un câble
on passe en noir et blanc
et on s'projette dans l'écran géant
avec des si on s'met à table
Coffee et cigarettes
RZA, Bill Murray bien rasé
Benigni et Buscemi autour d'la même assiette
[ HOMMAGE AU CINÉMA AMÉRICAIN ]
mon frère je viens d'le faire, à croire que t'es sourd
la liste serait trop longue, ce morceau f'rait un four
mais j'vais citer quand même Scorcese et ses polars
Wes Anderson, Pixar et l'mec qu'a fait les chiens du réservoir
et pour finir, parce que cette VHS m'a marqué ferme
même si l'réal est pas 'ricain, je cite Les Temps Modernes
[ LE CRIME PARFAIT ]
Maurice Leblanc - Arsène Lupin
L'Aiguille creuse, 813, cabrioles et butins
car ça devrait être un crime d'écrire aussi bien
[ SI ON DEVAIT METTRE UNE MUSIQUE SUR CHAQUE SENTIMENT ]
d'abord je choisirais l'plus évident et s'rais amoureux tout l'temps
je f'rais tourner Elvis, cause I can't help falling in love
pour la colère, j'écouterais Killin' in the name of
l'optimisme, what a wonderful world, Armstrong
la satisfaction, I feel good, James Brown
ému, parce que Chopin et ses nocturnes
Ana Moura et Leonard Cohen
parce que Spirit Bird de Xavier Rudd
parce que Fela, Nina, Bonga et Cesária
pour la nostalgie : saudade
et pour le reste des états d'âme
j'écouterais Brassens, Brel et Lapointe
j'irais piocher dans Bob Dylan
faisant creuser les sillons par la pointe
j'pourrais t'refaire toute la palette sentimentale
avec des titres achipé achopé
mais là faudrait qu'je fasse presser 100 000 vinyles
pour tous les citer en une seule lampée
[ GARDER SON ÂME D'ENFANT ]
OK OK, j'demande que ça, c'est mon collier et mon os
écoute ce disque en boucle, et laisse passer le gosse
[ L'AVENTURE, POUR QUOI FAIRE ? ]
ça c'est pas dur, je crois qu'c'est clair
l'aventure c'est faire, c'est fait pour changer d'air
pour mieux s'arrêter, pour écrire, renouveler la matière
[ UN MONDE SANS FRONTIÈRE ]
c'est pas demain la veille
[ LES OPPOSÉS S'ATTIRENT ]
cette maxime est trop vieille
[ EXPRESSIONS ET PROVERBES ]
ça y est là j'suis gavé sévère
à merle saoul, cerises amères
[ L'ALCOOL MAUVAIS ]
hahaha !
c'est pas demain la veille
Fin d'semaine, crame ton fric
en ville fous la pagaille
atchick atchick atchick
aïe aïe aïe aïe aïe
y'a Krambamboulimique
en feat. sur la rimaille
atchick atchick atchick
aïe aïe aïe aïe aïe
fin d'semaine, crame ton fric
entre Nantes et Chennai
atchick atchick atchick
aïe aïe aïe aïe aïe
y'a Krambamboulimique
en feat. pour la ripaille
atchick atchick atchick
aïe aïe aïe aïe aïe
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14. |
Oh yes I do it all
02:09
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Le Zig Zélé Nantes, France
Auteur et diseur de mots • Faiseur de sons • Indépendant • Sympathique
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