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D​é​poussi​é​rage (ALBUM)

by Le Zig Zélé

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1.
Holà ! v'la l'zig infatigable debout sur l'praticable pour mieux voir les étoiles j'me fais géant De Luxe Royal c'est moi qui tire les câbles holà ! v'là l'disque en digital en quelques paires de fables sorties du fond d'cartable v'là qu'ma rime batifole et qu'mes dix fans s'affolent bienvenue à ZigZéland, l'ami entre phénoménal et ridicule oublie pas que d'mon p'tit pays t'as vu qu'la péninsule et p'tet' qu'un jour tu verras tout p'tet' qu'un jour tu s'ras Cesaria Evora je s'rai ton Cap-Vert et tu chanteras "petit pays je t'aime beaucoup" je suis l'entremetteur prometteur des rimes, des mots compromettants l'escrimeur, le rhéteur le compromis entre banal et déroutant je suis pas débutant tu m'entendras jamais buter sur une syllabe ou un mot rebutant j'te sers des sons écrits au Bic et découpés à coups d'cisaille assemblés en détail avec des bouts d'classique des bouts d'sonates facilement découpables gadjo c'est pas d'ma faute si tu kiffes pas ma zik pose tes oreilles autre part et cesse de chercher des coupables me mets pas dans une case j'ai la coche à côté et perds pas ta journée à décoder mon blase écoute, j'le fais pour toi et j't'enseigne l'argot si tu bloques plus d'une fois ouvre donc un dico le zig c'est l'camarade c'est l'ami sympathique le compagnon, l'quidam l'individu, le type le zèle c'est l'attention le dévouement, la discipline c'est la conscience, l'ardeur c'est la passion que tu mets dans l'ouvrage à n'pas confondre avec l'excès fais gaffe à l'amalgame de toute façon si tu m'connais tu sais qu'c'est pas ma came holà ! v'là l'disque en digital, pas d'pressage du neuf, du fond d'tiroir ? mes zigs, vous saurez pas sshh ! soyez sage c'est l'heure du dépoussiérage
2.
LE ZIG Eh garçon ! un verre d'eau - s'il te plaît et sans glaçons j'veux pas m'brûler l'œso- -phage, seulement mouiller les plaies et sans façon nourrir ces quelques pages à l'encre effaçable et chrono- -phage, écrire ces quelques lignes pour atténuer les sons j'veux pas qu'le bruit m'freine ni qu'ce tabouret m'pète l'échine j'veux juste briser mes chaînes avant qu'un con l'fasse à ma place gesticulant en f'sant des signes les pieds du tabouret trépignent et traînent pendant qu'les mots tapinent décrivant rires et peines j'fais d'la plume un bagage avant qu'un importun soûl vienne bousculer l'encrier souvenir d'Erika meurtrier la soif d'avancer finit en naufrage ou en fumée dans l'cendrier en écrivant j'fuis les adages avant qu'un apathique fou vienne par plaisir décrier c'que sur le papier j'ai crié avant qu'un idiot casse mes codes et mon extase et gomme les points à la fin de mes phrases trop bon, trop con, j'ai passé l'âge là j'ai la plume qui fuit j'en fous partout, j'me barre de là mais j'ai la plume qui suit APEK Eh 'scuse-moi tu peux m'prêter ton feu ? j'ai la tête pleine toujours pas de thème mais j'veux écrire un peu eh dis-moi la ville est vide ce soir j'entends l'écho d'ma voix il se fait tard et à cette heure se passent de drôles d'histoires les pieds sur terre une bouffé d'herbe avant d'me rassoir sous l'réverbère j'finis ma taff quand passent les girophares appuis sur play la boucle part, dans mon crâne un débat d'plus esprit sur voie d'garage un taxi sur une voie d'bus les idées tournent dans ma tête elles trouvent ce parcours ennuyeux j'relis ce texte écrit au clair de la pollution lumineuse l'inspi part sur civière quand plane le doute j'développe un flow de gouttière car tous mes vers sont rythmés par ses gouttes faut qu'j'trace ma route loin de tout commérage pour briser l'omerta ici les murs sont sur écoute des caméras observent ma balade nocturne j'tourne en rond bloqué dans ma ville comme la bille dans ma bombe de peinture... LE ZIG Hep taxi ! t'entends ce piano triste ? pourtant il résonne dans ma tête et transforme ma rime en prosélyte ma plume a bien trop bu, passe passe l'éthylotest et un r'montant pour le pianiste qui tourne en rond depuis des kilomètres sois gentil, monte ta f'nêtre j'suis pas d'humeur ce soir j'fais un blocage en règle et ça va p-t'êt' te paraître dérisoire en fait, j'ai pas dégoté l'thème de mon histoire et surtout j'me les pèle en fait, tant pis, ta vitre, baisse-la vite fait ça m'rassure de sentir que l'piano n'est pas aussi triste que c'que j'vois sur le trottoir quand j'dis qu'j'suis pas d'humeur, c'est faux j'suis juste d'humeur contradictoire j'ai bu qu'de l'eau du robinet pourtant j'suis pathétique ce beat, c'est pas du Deïz Mani, mais il m'rend hérétique aahh ! mettons en sourdine l'échantillon ce son rend fou et si les notes exigent rançon eh ben j'donnerai les sous j'aimerais pousser les barricades mais j'suis pas fait pour ça j'suis plus carré que rond plus randonnée que cavalcade LE ZIG + APEK Eh s'te plait ! tu peux m'dire l'heure qu'il est ? j'sais pas où j'vais mes pieds me trainent avant qu'le jour se lève j'décris les environs d'ma ville et sa périphérie la vie, mes périples ici la police tourne en rond comme le périphérique Il est 5 heures, Nantes s'éveille range tes peurs et ton papier brouillon oublie la veille c'est l'heure de r'tourner dans l'bouillon Au charbon, et d'obéir poliment sagement, sans faire de vagues reprendre sa place dans la population Et j'hallucine, j'divague quand les ruelles s'muent en torrents on est saumons, tu vois nageant par instinct à contre courant A contre temps donc j'anticipe à contre sens l'argent dirige les gens faire de nos vies un contre exemple Et boom ! la caisse claire éclate le beat repart sec, écarte les pattes et puis s'arrête... impec' Le Zig et Apek, un feat de psychopathe
3.
En mode 03:59
Les meufs et les mecs, pour capter ma zik pas la peine d'avoir passé le bac ni bossé la méthode de Descartes si t'es attentif c'est quasi automatique ni trucage ni baguette magique le système est en place et pas patraque et fracasse tes tympans - patatrac ! si t'es cap' écoute ça bien ça décape si tout va bien écoute le beat qui va, qui vient pas fait pour les parisiens mate la violence de mon instru sous prod' la caisse claire claque sévère pour mieux que j'torde les mots qui coulent à flot dans ton iPod et perds pas l'fil, joue pas au cancre crois-moi, j'ai autant d'encre qu'une poche de gros céphalopode j'viens en j'ter deux trois gouttes aux modes d'abord y'a celle du fast flow néophyte j'en entends trop qui débitent vite ça m'impressionne ces véloci-rappeurs a priori et sur le coup ça paraît franc puis l'impression r'tombe comme un flan quand j'comprends qu'c'est pas çais-fran que c'est juste pour ber-flam que c'est mou et raté comme du beurre doux, en plein été, hors du réfrigérateur selon moi, niveau maniement des rimes et mots déments y'a pas mieux qu'Eminem à l'époque d'avant la vogue des slim appelée communément la mode aimant qui comprime trop d'gambettes maigrissimes des starlettes fashion victimes à l'époque d'avant qu'n'importe quel fennec soit glorifié (feu) et vende ses pastèques chez Ruquier ensuite j'entends des flows planants ridicules vagabondant sur de la trap-nigaud qui vend mais quand même qui fait mal phénomène culturel indéfrichable du faux rap tout pareil et sans virgules ni points d'interrogations mais beaucoup trop d'argot d'après moi indéchiffrable autotuné à gogo et aux charlestons imbuvables malheureusement sans point final imposteurs incapables de rapper, méritant la mise à pied qu'on voit pourtant squatter tous les posters des festivals ça parle de kalach', de performances dans la piaule sur la toile ça fait des cabrioles en bavassant de plus belle mais ceux-là ont j'té l'sens à la poubelle en ont la ganache de traviole au style - aussi fade qu'un Babybel y'a trop d'gens qui bouffent l'industriel s'empiffrent comme des porcs des fainéants la main tendue d'vant c'qu'on leur vend et qui font pas l'effort d'fouiller les bacs ailleurs qu'à Auchan me voilà cahotant car j'en ricane fort mais pas autant qu'en lisant les billets d'Kevin de Fnac Parinor et si tu t'endors sur les modes si ton bon sens faiblit et crame tu passeras avec elles, c'est-à-dire aussi vite clic clic qu'un cliché Instagram sous cachet Doliprane elles et moi on s'évite, autant qu'possible classique pour conserver un semblant d'esprit critique un fond d'âme, et pour pas la vendre au diable car elle pèse pas lourd mais elle est rare et chère 21 grammes, si on s'réfère aux débats théoriques faire c'qui t'plait ou faire c'qui plait la nuance est monumentale certes, la critique est facile mais si t'es pas débile mental dis-toi qu'ce texte est p't'êt' juste un exercice de style eh, eh ! et sûrement qu'pour un autre MC ou pour un psy j'suis à la mode en parlant d'ça ici et si j'le suis, tant pis tôt ou tard ce s'ra ma thérapie "ouais pis toi tu proposes quoi ? sans mode t'existes pas t'façon" vrai ou faux ? je sais pas écoute l'album - 6 cordes - sans langue de bois et fais-toi une opinion si tu veux, critique à fond ou bouge la nuque, remue la queue et si t'es riche, achète le skeud j'suis à l'ouest, rien de nouveau Nantes 44, mon berceau les modes passent alors passons j'arrête là, de toute façon j'arrive au bout de mon recto verso
4.
Un seul banc 03:01
Sur un banc po, sur un banc po, sur un banc pose tes fesses Oublie c'que tu, oublie c'que tu, oublie c'que tu détestes Avec déli, avec déli, avec délicatesse Ralentis tout, ralentis tout, ralentis tout Écoute... les oiseaux chantent Regarde... les herbes dansent Et goûte... cette feuille de menthe Sens... son parfum d'innocence Et touche tes propres mains Reviens à c'qui contient l'essence Et brûle le reste en un Dernier coup d'pensée incandescente Puis pousse ton esprit hors de leurs tranchées Fais virevolter ta sagesse, apprends à n'plus pencher Ralentis tous tes gestes, apprends à n'plus penser Oublie qu'les gens te mentent Et font la course nageant dans l'ignorance Ou sillonnant dans la pente Au p'tit bonheur la chance Ils ont construit un coffre, clos Aux parois rêches et coupantes Nous faisant - courber le dos Passant - sous l'plafond en soupente Extirpe-t'en seulement cinq minutes Pendant ta pause assieds-toi sur un banc Inspire fort et puis souffle ta bulle Glisse le banc et puis ton corps dedans Sur un banc po, sur un banc po, sur un banc pose tes fesses Oublie c'que tu, oublie c'que tu, oublie c'que tu détestes Avec déli, avec déli, avec délicatesse Ralentis tous, ralentis tous, ralentis tous tes gestes C'est une guerre monumentale autour de toi Chacun des guerriers tombant Mais j'te promets, ils ont pas ton mental J'te promets, ils toucheront pas ton banc Ils toucheront pas ton banc... Penses-tu ! Pendant qu'les enfants rient Et que les parents s'tuent Bouge pas du banc, j't'en prie Et pose ta bulle sur l'aurore suspendu La vie, j'sais pas... que sera sera La vie c'est pas "qui vivra verra" C'est qui verra sera Et qui verra vraiment vivra serein Pourtant, voir l'équilibre c'est pas rien Combien d'parias pour un sultan ? Combien d'faux pour un vrai ? Combien de propos insultants pour une parole de paix ? Combien d'coups vains pour un sourire utile ? Combien d'couvents pour un présage divin ? Combien d'Atlantides pour la réalité d'une île ? Combien de tabourets étroits pour un divan ? Et combien d'culs pour un seul banc ? Sur le banc po, sur le banc po, sur le banc pose tes fesses Oublie c'que tu, oublie c'que tu, oublie c'que tu détestes Avec déli, avec déli, avec délicatesse Ralentis tous, ralentis tous, ralentis tous tes gestes
5.
LE ZIG Yo ! De la matière à la méthode De la manière à l'art J'suis voyageur entre antipodes C'est là qu'ma rime s'égare "Pas b'soin d'éco, ni d'école, ni des codes" Te diront les requins Mais si la merde pour ado reste à la mode J'préfère être sous-terrain Mon rap agrume te nourrit d'vitamines C Mais t'étonne pas qu'en l'ouvrant : pas d'quartiers ! Mon hip-hop tout entier t'chatouille avec sa plume Jamais froissée car placée entre le marteau et l'enclume De la méthode... pour commencer en bas Et finir pas bien haut Voilà c'que j'appelle une carrière en bad Et battant d'l'aile... comme un oiseau dans l'eau Le Zig par ci, Apek par là Mettant notre zik sur pieds Pas b'soin d'traduire ça Tu pigeras vite que c'est un feat. Allez ! Euh... là, en fait... J'crois qu'on les a perdus Flûte ! Clarinette ! APEK Ouais on a la plume aiguisé pour découper des prods Et faire kiffer les potes Tu veux du flow un étalage, en décallage avec ma propre époque Pas venu récolter des centimes J'use la technique pour rocker le beat avec ou sans thème J'écris en marge au lieux d'y vivre Pour bouleverser les normes Et pour changer ce décor il nous faudra de la méthode Du sens, du flow, de la rime au programme Pour l'instant j'ranime mon bic sur la s'melle de mes Stan La musique comme allié De la technique pour manier Les mots les tordre C'est la méthode pour se comprendre entre alien Un encodage validé Hors des cotas planifier Sur un bpm calibré, on te fait par de nos procédés C'est, Le Zig - Apek en feat On pèse des gigas rien qu'en sample Classique comme Tchaïkovski Quand on kick le mic ensemble Poser des rimes inattendues, toujours le faire selon nos propres codes C'est que le but n'est pas à dissocier de la méthode LE ZIG Selon moi, à l'intro, il a pas tort le gars J'préfère la maison en campagne à l'appart à ris-Pa J'préfère cent pièces de dix centimes Au billet d'dix pas clean Sur scène voir sept têtes en joie Plutôt qu'mille qui s'inclinent J'préfère la métaphore, le jeu, la poésie Au fait divers graveleux scandé sur RFI Encore une fois, pour s'faire entendre Tout l'monde n'a pas la même méthode APEK J'préfère faire à mon rythme Agir en scred Pas faire plus vite que la musique mais en choisir le bpm Il reste des étapes à franchir Fier de partir du bas de l'échelle Pour apprécier la réussite mieux vaut connaître le goût de l'échec On vient démonter nos chaines et la légitimité d'nos chefs Frère, faire de gros projets, se mettre au vert l'année prochaine Élaborer l'antidote pour construire en parallèle Réinventer la méthode, pour le Hip Hop on fait du zèle LE ZIG On bat des ailes et ça sans Redbull En bas d'l'échelle, sortant la plume à l'arrêt d'bus Des kids jouant des coudes à coups d'rimes nulles À la r'cherche de la punch' effet Kiss Cool Boxe poids moyen avec les mots Loin d'La Motta dans Raging Bull La gloire y'a pas moyen, sont pas De Niro Voient pas bien, sont miro, nulle part il n'iront Mental d'Oliv' Atton, physique de raie manta Sont pas Java, leur javel c'est d'la vraie menthe à L'eau - c'est pas en samplant la Motown Qu'ils d'viendront des icônes APEK J'vois trop de clones Trop de pantins crédules à haute dose Quand j'pose au cro-mi, pas de tho-my C'est la même quand je cause On profite de la vie, de cette opportunité Une simple unité On y croit donc on porte l'idée Pas de marche arrière Ou de déni, on a compris que la vie n'est pas un jeu solitaire Descends du ring Ici pour enfoncer les portes La méthode c'est d'unir nos forces Le Zig - Apek en featuring
6.
La flemme 03:31
Regarde-la poindre le bout d'son nez Au réveil, bien avant ton petit déjeuner La voilà, la flemme Bien matinale, en forme, et même Si on l'a pas sonnée Habile, elle se maquille et on la voit traîner Et comme la mer de Charles Trenet Parfois on la voit s'dandiner Et c'matin-là, Porte des Lilas Devant Serge Tourniquet Elle est planquée dans c'ticket-là Qui veut pas s'faire poinçonner Nan mais ! sans déconner La flemme souvent récidive Insortable et c'est peu dire Instable, elle sait pas s'tenir Indisciplinée Elle sort de table sans prévenir J'te jure, si j'l'avais pas J'l'aurais d'jà bastonnée Ah - à peine t'as l'dos tourné Qu'encore elle te taquine La flemme fait la maligne Et s'plaît à s'pavaner Souvent j'délire, étonné Dans mon élan, je rêve Qu'elle crève Et vlan ! la r'voilà Celui qui m'l'enlèvera N'est tout simplement pas né À une lettre près, elle te crame Ah la paresse te calme Que tu sois petit ou grand Gentil ou méchant Homme ou femme Et quand j'fais des fausses rimes C'est que j'ai la flemme Son Quartier Général Hmm... quel est-il ? Poto, j'te l'donne en mille C'est le repos dominical Son domaine originel Là où elle se cale Les orteils en éventail Au sommet d'la pile de vaisselle Et puis la flemme voyage Tranquille, elle caracole Passant du rasoir sale Aux cadavres d'alcool Aux outils d'bricolage Elle saute de miette en miette Entre les coussins du sofa Selon elle, trop loin la balayette Elle a l'contrôle sur mon bras Comment ça va toi ? J'sais pas, j'ai la flemme Tu vois... couci-couça Mais c'est elle qu'a commencé Et qui dans ma cabeça A pris place et fait l'néant Tu sais, c'est fou tout ça Mais du coup j'me sens fainéant Elle veut pas faire de sport Et trop souvent donne son avis Donc je procrastine encore Car elle respecte pas mes envies Et elle me paralyse tout l'corps Sauf peut-être entre les cuisses Y a que quand on parle de sexe Qu'elle s'éclipse À une lettre près, elle te crame Ah la paresse te calme Que tu sois petit ou grand Gentil ou méchant Homme ou femme Et quand j'fais des fausses rimes C'est que j'ai la flemme
7.
J'ai pas encore l'âge mûr et amer et l'amertume tue le fruit mais quand j'l'aurai j'espère avoir les nerfs et suffisamment d'caractère pour assurer, faire l'effort de m'en défaire sans la brume, sans les cris Car j'imagine qu'il fait pas bon vieillir aigri se traînant entre vinaigre et souvenirs en joaillerie nuits trop courtes et cernes pain d'seigle, mauvais whisky passé simple et pensées ternes silences lourds, bruits délétères mais j'veux pas finir par me taire quand on m'aura viré d'ma terre putain, j'veux pas finir aussi peu fier qu'un fabricant d'sacs en plastique entraîné dans les fonds du Pacifique comme un vulgaire navire de guerre Comment savoir comment faire pour ne pas finir amer ? pour le savoir y'a pas dix mille manières, faut garder proches les vivants qui nous entourent et garder l'esprit critique mais surtout ouvert sous couvert de l'amour, donné, reçu, toujours pas de c'que la société nomme réussite y'a pas vraiment d'amour contre nature y'a que des humeurs que des hommes hétéroclites parsèment entre quelques p'tits bouts d'joie pure et faut faire avec c'qu'on nous sert car j'crois qu'de toute manière, en matière de bonheur on s'ra toujours des néophytes J'ai pas la bonne recette ni la baguette magique pour être sûr de vieillir sur la bonne lie d'la bonne barrique et j'ai pas la gouaille de Gabin pour le dire sans détours alors j'use de métaphores, je versifie sur des tambours en espérant m'assagir, apprivoisant la peur d'mourir en espérant finir souriant, plongé dans l'eau d'la tourbe et elle et moi on donnera tout son caractère et ses arômes véritables à ce whisky plongé dans l'verre du prochain vieillard en bout d'table J'aurai bien trop tôt l'âge mûr et amer et l'amertume tue le fruit et quand j'l'aurai j'espère avoir les nerfs et suffisamment d'caractère pour assurer, faire l'effort de m'en défaire sans la brume et sans les cris
8.
Qu'ça t'gêne ou pas, laisse pa-sser le gosse y a pas d'"j'aime pas", fin du débat bon sang laisse-moi la place que j'exhibe mon porte-voix et que j'passe mes dédicaces allez steuplait... laisse passer le gosse Marre des adultes avec leurs idées toutes faites leur Sancerre et leurs cent goûts dans la bouche ça manque de jambon coquillettes de Teisseire, de poissons sans arêtes ça manque de bateaux pirates sous la douche ça manque de gamins bêtes sans cernes et sans sous dans les poches ça manque de coudes soudés et d'galipettes ça manque d'instants soudains sous les peupliers de soucis riquiqui et d'infimes anicroches et même si dans la cour l'amitié peut plier au pire elle casse, au mieux elle s'rabiboche c'est pas plus compliqué j'dirais même que c'est fastoche ça manque d'épinards dégueulasses à la cantoche ça manque de pulsions franches et efficaces ça manque de Pogs, de billes, de cartes à jouer ça manque de cache-cache et de chats perchés ça manque de bisous volés ça manque de cerfs volants et de goals volants et de volley en fait, pour être honnête j'dirais qu'ça manque de sentiments Refrain Avant d'en venir aux mains lors de futiles escarmouches tellement de gens racontent des inepties qu'ça en devient louche avec de l'encre rouge sang dans la bouche et les mains pleines de cartouches mais... ça manque d'effaceurs rayés bleu et blanc ça manque de gommes pour replacer les blancs ça manque de textes à trous, ça manque de frousse ça manque de p'tits mots doux camouflés dans la trousse ça manque de cap ou pas cap ça manque de capes de héros et de crocs d'animaux ça manque de sapes - à l'ancienne et d'Air Nike ça manque de KaméHaméHa sur tube cathodique crois-moi j'manque pas d'être nostalgique mais j'suis pas dupe et du - souvenir j'peux t'en citer car j'en ai plein la citerne sous les tifs au-dessus des cernes et dans le cœur même si t'es du-bitatif, Tartuffe ou imposteur contrairement à c'couplet sus-cité en fait, pour être honnête j'dirais qu'ça manque de simplicité Refrain yo ! où sont les innocents fous rires et jeux d'rôle ? où est passé mon château fort à base de coussins dans la piaule ? où sont mon parc d'attraction, mon pinceau, ma toile ? et où qu'il est le petit chat qui miaule quand j'tire trop fort sur ses poils ? où sont mes moufles et ma cagoule ? où sont passés les "pas chiche", les "roule ta bille" et les "raboule" ? où sont les bonbecs de la boulang' entre midi et deux ? où est passée l'époque des francs quand on savait pas c'que c'est qu'd'êtr' vieux ? où sont passés les épinards dégueu sans beurre dedans ? qu'est-ce qu'on a foutu d'la magie de l'instant ? où sont les mioches, les gamins, les gosses, les mômes, les pas parents ? qui a croqué la p'tite souris qui contre trois sous v'nait troquer mes dents ? où sont les buvards, les bavures ? les sourires, le sport sans blessure ? passe passe ma Gameboy, que je squatte ma cabane dis-moi où sont passés mes fans t'y vois plus rien, c'est flou tu croules sous mes questions en fait, pour être net où est passée notre imagination ?
9.
En guise de pré-ambule voici l'histoire d'un fu-nambule accroché au fil de la vie acrobate au style un peu fou un type à l'affût d'la bévue hostile à la terre du dessous dont jamais la vue ne dévie de l'horizon, son unique cible il foule le fer croisant le vide entre féerie et folie le geste prudent mais avide le balancier comme seul ami qui dit non et qui dit oui il oscille, danseur de corde intrépide entre ici-bas et là-haut entre le fil et la foule entre la marche et le vol il vacille entre deux eaux maîtrisant son pouls et la houle en équilibre, il défile entre les cieux et le sol il compte ses pas comme on compte les années renonce à l'échec, s'interdit la fuite puis souffle ses maux en descendant l'échelle des damnés poser le pied à terre, pour lui, ça, c'est la chute Il est dompteur, dompte la peur de la bête aux griffes affûtées pas forcément féroce mais réputée pour faire frissonner de frayeur il est dompteur, conte l'histoire de l'homme et d'l'animal en somme en fait il nous fait croire que les deux s'apprivoisent ensemble les pieds ancrés dans l'sable l'écho du fouet parcourant la toile ils partagent le même terrain la cage et les barreaux d'acier la rage et le bourreau qui semble calme et serein perdu dans sa lucidité il est dompteur, dompte le risque et garde le geste précis car périr ici serait tragique une inutile péripétie et le fauve est perdu se demandant c'qu'il fout ici une vulgaire otarie, un triste spectateur voyant la foule pousser des cris niant l'absurdité dont est victime le prédateur le duel est fini, pour l'heure les deux se quittent les yeux dans les yeux la peur dans la peur le cœur qui palpite Et soudain rentre en scène le clown, le clou du spectacle bouffon grotesque à grosse bedaine à l'opposé du pinacle portant perruque et binocle savates, nez rouge et nœud pap' il farce, rit et se moque du monde qui l'entoure c'est l'échappatoire, la soupape le sauveur, la roue de secours c'est un visage rond aux mille et une expressions un personnage muet qui se pose mille et une questions derrière le maquillage un homme triste derrière les facéties un homme sage faisant s'esclaffer les plus jeunes et faisant rêver les plus vieux mais il est las et rompu, par habitude à force de forcer la caricature brassé par les coups durs éclaboussé de solitude au fond, il a l'nez rouge qui fond et les bretelles qui tombent sous l'chapiteau il est radieux dehors il est son ombre Moi, moi, moi... moi j'suis un peu tout ça clown, dompteur et funambule vous, vous, applaudissez vous la foule si crédule vous, vous, acquiescez balancez-vous tel un pendule vous, moi, on est coincé dans une cellule voyez qu'j'vous manipule et que j'vous soûle avec mes histoires tristes avec mes rimes faciles avec mes trois tuniques voyez que j'vous bouscule écoutez qu'j'perds le fil avec mes portraits d'cirque
10.
LE ZIG Écoute la mer qu'on voit danser Regarde la mort qu'on doit évincer Nos verres qu'on doit rincer Nos peaux qu'on doit panser Parce que trop d'plaies, bleus et contusions On évolue au beau milieu d'la confusion Qui nous sourit d'un air suffisant Qui a su nous plier - nous Accros anonymes de la perversion Nous - on en r'demande en suppliant Pour que l'épilogue soit plus long Juste avant qu'la quatrième Du dernier tome se r'ferme Juste avant d'être broyés au pilon C'est quoi cette mauvaise comédie ? On en rit, on en parle puis on en pleure En nous contemplant cloués au pilori Avec à nos pieds un espoir en sueur Et au loin... nos rêves entassés en une pile horrible Bon sang, ça pue l'horreur Depuis qu'on a bu l'eau trouble du concupiscible Depuis qu'on a bouffé l'sensible Depuis qu'on a goûté l'aigreur Après c'constat amer Et tristement glacé Retour au point d'départ À nos dents qu'on doit grincer Retour à la mer Et à nos verres qu'on doit rincer
11.
Marche 02:56
Eh ! Laisse tes pieds faire délace tes Nike Air laisse-les dans l'vent check le mouvement derrière, devant devant, derrière marche La route est étroite mais ne cours pas devant pas de hâte foule l'herbe avant qu'un autre la fauche droite, gauche gauche, droite marche Quand rien n'paraît fastoche quand c'te fois fallait pas s'taire quand les faux, les fous, les fêlés clochent non, les fous pas par terre quand sur les murs d'leur prison ils font des coches ils sont tes proches alors dessine, prends tes pastels et si tu veux laisse dépasser puis tapisse avec tes posters qu'ils avancent à cloche-pied et puis qu'ils remontent en selle et s'ils sont épuisés ces démunis, ces dépouillés fais-le pour eux sans t'faire prier marche Quand les basses n'opèrent pas des bastons s'perdent quand les poissons ne mordent pas le poids d'la faim t'emporte et quand des faux-poids font les trottoirs tous les enfants perdent le pouvoir t'es pas d'accord avec l'histoire ? prouve-le pour voir ! et marche Quand la cire de la bougie sèche mec réagis sec sors l'allumette au bout rougi enflamme la mèche gère ta musique sans partoche compte pas les croche-pattes et quand t'es par terre lève la tête haute et fier marche Quand tu sais pas trop et quand l'ignorance te bastonne les flancs prends pas la pause joue pas l'innocence et redonne l'élan façonne ta prose pour que résonne ton talent et pousse le son d'ton poste à fond repère les caisses claires qui tapent et dehors va pomper l'air et décoller ose le retour à l'ère du boom bap ghetto blaster sur l'épaule et marche Quand tout fout l'camp pense pas au trou conséquent et file droit, trace ta route jette pas ces paroles en l'air "la fin du doute, c'est quand ?" oui mais... c'est quand ? et dans l'doute, fais l'contraire quand tu veux révéler cache quand tu veux avaler crache quand tu veux t'accrocher lâche quand tu veux t'arrêter marche
12.
On manque 02:31
J'ai planté l'arbre de la raison Entre quatre graines de folie Peuplant chacune des quatre saisons Et puis des pousses de rire ahuri J'ai semé la clarté sur l'horizon Et le doute hors de ma cour Chantant discours et oraisons Moi qui suis agile troubadour J'invente le monde, pastel, futile Fumant l'herbe de mon île fleurie Acerbe et frêle mais pas débile J'habille ma fantaisie de mon rire ahuri J'imagine un univers aux divers cieux Un monde sans aucun ni aucune mode Auprès de mon arbre je vis heureux Moi qui suis un simple rhapsode On manque de mots sous la grande lune On est plus riches avec une plume Mais ralentis par l'épaisse brume Qui ruine notre fortune On manque de pleurs en solitaire On perd des fleuves et puis des mers On manque de joies, même éphémères Couverts par l'eau, l'air et la terre On manque de Nature vide ou pleine On perd des plaines et des forêts Affairés sur l'devant d'la scène A manger gras et saturé Suturés par du barbelé On gagne en violence et en peur Facteurs de malheurs empilés On manque de Babylones en fleurs On manque d'un peu moins d'société On manque de calumets fumés Faudrait du temps et puis du thé Goutés dans un champ parfumé On est en manque de plaies fermées Et puis on perd de vrais fermiers On gagne en procès inutiles On manque de hauteur volatile On manque de temps, de temps en temps Faudrait figer l'astre lunaire Pour enfin dire au temps "attends !" Avant qu'il use trop tôt nos nerfs Faut qu'on vénère tous nos désirs Et qu'on prenne l'air pendant des heures On manque de présent sans avenir Et puis on manque de frères et sœurs Realize There's nothin' brighter on the other side What we miss is in front of our eyes So pick it up, pack it up but don't break it down If you decide to live it up While you're at it keep it up And if it's underground You go dig it up Light it up, and like the pipe After one puff, you pass it around
13.
Cette semaine j'n'ai fait qu'écrire sans déc' et sans boire à cause de mon frère [Kram] qui m'a filé matière pour ma prochaine histoire Saperlipopette Ho ! Mais keskyamek ?! Mais mais keskispass ?! Chiki chicki check Qui part à la chasse... Eh ! Krambambouli sur le chorus Personne peut dire qu'c'est pas terros Secret of Mana sur papyrus T'approche pas ou j'te rosse Hmm ! les lèvres sur un blanc russe Big Lebowski, Little Big Man 1 2 3 on boit pas quelques minutes plus tard 4 5 6 on tapisse ton appart' au Ricard 7 8 9 Kram et Zig enquillent les canettes par 10 11 12 Kawa Bunga et nos bras créent l'écart à nous deux on est quatre car en mode tortues ninja [ oups, baston dans les toilettes ] ou deux vulgaires Carapuces viens Kram on s'barre de là je dirais même plus en fait on s'carapate sous-sous dans la po-poche tetê sous la capuche 'teilles dans la carapace tickets resto pour la cantoche à base de flammenkueche et d'bonbecs qui fracassent Check ! nouveau bar en approche toc toc ! on est toqués passe passe l'acrylique et on t'repeint l'troquet avec des graffitivres avant qu'on s'tape l'affiche au secours le Génie ! frotte la mauvaise carafe flûte ! et voilà Jafar qui s'met aussi au graff au s'cours Fred et Jamie le - tôlier a mauvaise mine bim ! et nous voilà tricards allons convoiter les Jasmines avant qu'il soit trop tard boum ! Kram tombe du trottoir aïe ! et j'en vois qui ricanent check les futures cicatrices mate poliment ces portoricaines et fais pas tes caprices passe passe le jerrican ce morceau c'est n'importe quoi comme Tom et Jerry à Cannes Kram et Zig poussent les tables, aïe dansent la gigue et le zouk enchaînent avec du free style atchick atchick atchouck à tous ceux qui s'la collent, on y va la compagnie créole, suivez l'pas ces paroles, c'est du n'importe quoi ... ah bon ! tu crois ?! chicki chicki check saperlipopette ça part en galipettes Quand tout à coup Krambambouli me dit "Vas-y j'te donne un thème, chiche Tu fais un morceau d'ssus J'te donne le choix et pis... chiche Faut qu'ce soit drôle aussi !" Okay, p'tet', je sais pas, faut voir Au final... Trop d'choix, j'ai pas su choisir Alors les voilà tous, en un joyeux bazar Si tu veux du sérieux bah... écoute "Toujours pire" [ IMPOSSIBLE N'EST PAS FRANÇAIS ] hein ?! mais qu'est-ce que c'est qu'ce thème pas rigolo ? impossible n'est pas chinois, hein ! qu'est-ce que t'en penses ? ça c'est tout Napoléon, comme Kuzco, empereur mégalo les seuls à faire l'histoire avec tant d'arrogance [ AVEC DES SI ] avec des si on crée notre monde parallèle on met Chennai et Naoned en bouteilles et - plouf - on les jette à la mer, pas dans la poubelle avec des si on pète un câble on passe en noir et blanc et on s'projette dans l'écran géant avec des si on s'met à table Coffee et cigarettes RZA, Bill Murray bien rasé Benigni et Buscemi autour d'la même assiette [ HOMMAGE AU CINÉMA AMÉRICAIN ] mon frère je viens d'le faire, à croire que t'es sourd la liste serait trop longue, ce morceau f'rait un four mais j'vais citer quand même Scorcese et ses polars Wes Anderson, Pixar et l'mec qu'a fait les chiens du réservoir et pour finir, parce que cette VHS m'a marqué ferme même si l'réal est pas 'ricain, je cite Les Temps Modernes [ LE CRIME PARFAIT ] Maurice Leblanc - Arsène Lupin L'Aiguille creuse, 813, cabrioles et butins car ça devrait être un crime d'écrire aussi bien [ SI ON DEVAIT METTRE UNE MUSIQUE SUR CHAQUE SENTIMENT ] d'abord je choisirais l'plus évident et s'rais amoureux tout l'temps je f'rais tourner Elvis, cause I can't help falling in love pour la colère, j'écouterais Killin' in the name of l'optimisme, what a wonderful world, Armstrong la satisfaction, I feel good, James Brown ému, parce que Chopin et ses nocturnes Ana Moura et Leonard Cohen parce que Spirit Bird de Xavier Rudd parce que Fela, Nina, Bonga et Cesária pour la nostalgie : saudade et pour le reste des états d'âme j'écouterais Brassens, Brel et Lapointe j'irais piocher dans Bob Dylan faisant creuser les sillons par la pointe j'pourrais t'refaire toute la palette sentimentale avec des titres achipé achopé mais là faudrait qu'je fasse presser 100 000 vinyles pour tous les citer en une seule lampée [ GARDER SON ÂME D'ENFANT ] OK OK, j'demande que ça, c'est mon collier et mon os écoute ce disque en boucle, et laisse passer le gosse [ L'AVENTURE, POUR QUOI FAIRE ? ] ça c'est pas dur, je crois qu'c'est clair l'aventure c'est faire, c'est fait pour changer d'air pour mieux s'arrêter, pour écrire, renouveler la matière [ UN MONDE SANS FRONTIÈRE ] c'est pas demain la veille [ LES OPPOSÉS S'ATTIRENT ] cette maxime est trop vieille [ EXPRESSIONS ET PROVERBES ] ça y est là j'suis gavé sévère à merle saoul, cerises amères [ L'ALCOOL MAUVAIS ] hahaha ! c'est pas demain la veille Fin d'semaine, crame ton fric en ville fous la pagaille atchick atchick atchick aïe aïe aïe aïe aïe y'a Krambamboulimique en feat. sur la rimaille atchick atchick atchick aïe aïe aïe aïe aïe fin d'semaine, crame ton fric entre Nantes et Chennai atchick atchick atchick aïe aïe aïe aïe aïe y'a Krambamboulimique en feat. pour la ripaille atchick atchick atchick aïe aïe aïe aïe aïe
14.

credits

released January 20, 2018

Production : Le Zig Zélé
Voix : Le Zig Zélé et (2) (5) APEKone (7) Le Gouailleur (10) Kartoon & Hang (13) Krambambouli
Mastering : Factuel
Artwork : J.Jims

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Le Zig Zélé Nantes, France

Auteur et diseur de mots • Faiseur de sons • Indépendant • Sympathique

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